Le mot qui caractérise et explique parfaitement ce revirement est celui d’opportunisme, un mot qui s’applique excellemment à ces parasites de la politique vivant de l’argent public depuis 30 ans. On ne peut pas changer d’avis aussi vite sur une question aussi cruciale, un choix de civilisation. Ce qui démontre la légèreté de ces gens et leur dangerosité, ils n’ont aucune conviction ni vision, ils ont juste des intérêts à court terme…
Il n’est jamais trop tard pour changer d’avis. Jadis un farouche opposant à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, Jean-François Copé reconnait avoir évolué” sur ce sujet et indique qu’à titre personnel il ne s’opposera pas aux projets du gouvernement Philippe. Interrogé ce vendredi sur France Info, le maire de Meaux et candidat malheureux à la primaire des Républicains a justifié son point de vue tout en maintenant une opposition “très ferme” à la gestation pour autrui (GPA), dénonçant une “marchandisation du corps”.
“La PMA est autorisée par la loi dans un contexte bien précis qui concerne les couples hétérosexuels qui pour des raisons médicales se trouvent de ne pas pouvoir avoir des enfants. La question est de savoir s’il faut l’étendre aux couples, aux femmes qui ne sont pas dans cette situation. Moi je pense que sur ce sujet il faut évoluer”, a-t-il expliqué.
Souhaitant de “tout cœur” que le débat ne s’enflamme pas comme en 2012 et 2013, Jean-François Copé a expliqué qu’il avait manifesté contre le mariage pour tous essentiellement pour être aux côtés de ses amis politiques face au Front national.
Pour Copé, en 2012, PMA = GPADavantage qu’une évolution, l’ancien président de l’UMP assume ici un revirement à 180 degrés. Il y a encore un an, Jean-François Copé, alors candidat à la primaire de la droite, expliquait au journal Famille Chrétienne son refus de revenir sur la loi Taubira instaurant le mariage pour tous. “J’avais précisé que, pour moi, la question n’était pas celle du mariage, mais de la filiation. Outre mon opposition totale à la PMA et à la GPA, il n’y avait pas lieu, à mes yeux, de légiférer sur l’adoption”, plaidait-il alors. Avant d’ajouter: “Pour un enfant, grandir dans un cadre parental respectant l’altérité sexuelle homme femme est un élément qui lui permet de se construire de manière optimale.”
À l’époque, l’ancien député de Seine-et-Marne se targuait encore d’avoir été l’un des seuls seul candidat à la primaire à avoir manifesté contre la loi Taubira et se vantait d’avoir été à l’origine de l’intégration du mouvement Sens Commun (émanation de la Manif pour tous et farouchement hostile à la PMA) au sein de l’UMP.
En 2012, le même Jean-François Copé justifiait son opposition au mariage pour tous en refusant le principe d’autoriser des couples homosexuels à adopter. Il dénonçait alors les projets de la gauche d’autoriser le recours à la PMA pour les couples de femmes, y voyant un glissement inexorable vers la légalisation de la GPA. “La PMA est une technique médicale qui répond au problème de l’infertilité des couples. Dans le cas d’un couple de femmes, nous passerions d’une situation où la science lutte contre l’infertilité à une situation où elle est sommée de répondre à un désir d’enfant”, expliquait-il alors.
“Dans le cas d’un couple d’hommes, la PMA est par définition impossible. (…) Cette discrimination entre couples de femmes et d’hommes ne pourrait être dépassée qu’en légalisant les mères porteuses qui sont interdites aujourd’hui en France au nom de la non-marchandisation du corps”, concluait-il. En appelant les […]
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