N’importe quel étudiant de première année en économie sait que les licenciements font augmenter le chômage et donc diminuer la consommation et enfin la croissance. La baisse de cette dernière était pourtant la raison principale des licenciements décidés par les différents gouvernements successifs français.
Donc, si on comprend bien, pour augmenter la croissance on augmente le chômage ! C’est exactement l’inverse qu’il faudrait faire. C’est pourtant ce que font les politiciens français depuis au moins deux décennies voire plus sans qu’aucun économiste sérieux ne vienne crier son désarroi dans les médias hexagonaux. Plus il y a de gens qui travaillent, plus il y a de recettes fiscales et de consommation. C’est d’une logique implacable personne ne peut affirmer le contraire. Diminuer le nombre de fonctionnaires à coups de centaines de milliers de postes ne va qu’aggraver la situation et ils le savent !
Comment expliquer une telle hérésie ? Est-ce le hasard ! Un complot ! Comment peut-on intellectuellement analyser de telles erreurs qui se reproduisent à l’infini au plus haut niveau de l’État avec des gens censés connaître leur sujet ?
Emmanuel Macron a rendez-vous mercredi 22 août avec le gouvernement au grand complet pour le premier Conseil des ministres de la rentrée.
Les chantiers sont nombreux, avec des réformes à mener dans un contexte de croissance moins forte cette année.
Emmanuel Macron a quitté mardi 21 août le Fort de Brégançon (Var) et sa rentrée va être chargée. Au programme : le casse-tête du budget, avec une croissance sans doute plus faible que prévu, avec 1.8% au lieu de 2%. « 0.2% du PIB, cela représente des centaines de millions qu’il va falloir trouver dans les coupes budgétaires », explique Christian Stoffaës, professeur d’économie.
Des dossiers explosifs
Mais pour Emmanuel Macron, il n’est pas question de renoncer à son image de président réformiste. Le plan pauvreté et le plan santé seront présentés en septembre, tout comme la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage qui sont des dossiers explosifs pour l’exécutif. « De manière générale, on sait que les Français sont très attachés à nos différents systèmes de solidarité. Ils considèrent qu’il faut qu’il y ait une réduction des inégalités entre les personnes les plus riches et les personnes les plus pauvres », détaille Jean-Daniel Lévy, directeur département politique et opinion.
La révision de la Constitution avait, elle, été stoppée nette par l’affaire Benalla. Si le Président remet ce texte à l’agenda parlementaire, il prendrait alors le risque de fédérer les oppositions.