C’est clair puisque personne n’est allé en prison ! Pire, les policiers se retrouvent eux-mêmes impliqués dans des affaires de viols dans les locaux mêmes du 26 quai des Orfèvres ! Il suffit de se renseigner sur l’affaire Matzneff pour comprendre que la plus haute autorité de l’état, François Mitterrand, a défendu un serial pédocriminel et que son neveu Frédéric en est un autre, il a même été ministre de Sarközy !
Oui Mme Haenel, nous ne sommes pas encore sortis de l’enfer de cette secte maléfique, cette bande de criminels ne veut pas et ne peut pas tomber aussi facilement.
Dans un entretien au « New York Times », l’actrice s’exprime pour la première fois depuis ses révélations à Mediapart en novembre.
Elle y accusait le réalisateur Christophe Ruggia de l’avoir agressée sexuellement alors qu’elle était mineure.
L’actrice Adèle Haenel qui a accusé cet automne le réalisateur Christophe Ruggia « d’attouchements répétés » lorsqu’elle était adolescente, estime lundi dans un entretien au « New York Times », notamment publié en français sur le site du journal, que « la France a complètement raté le coche de #Metoo ».
« Il y a un paradoxe #MeToo en France : c’est l’un des pays où le mouvement a été le plus suivi, du point de vue des réseaux sociaux, mais d’un point de vue politique et médiatique, la France a complètement raté le coche », déclare l’actrice.
« Les pouvoirs publics tolèrent une marge de violence sur les femmes »
Lors de cette interview inédite, l’actrice française accuse le système judiciaire français « de ne pas faire des violences faites aux femmes sa priorité […] la justice doit s’amender pour mieux traiter les femmes victimes de violence sexuelle ».
Interrogée sur la promesse d’Emmanuel Macron de faire de l’égalité femmes-hommes la « grande cause du quinquennat », l’actrice déclare qu’« il n’y a pas assez de moyens alloués pour changer la situation ».
« On a dans le gouvernement actuel un représentant qui a été accusé par différentes femmes d’agressions sexuelles et d’abus de faiblesse », déclare-t-elle, en faisant référence à Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des comptes publics – une plainte pour viol, classée sans suite, fait l’objet d’un nouvel examen depuis novembre.
« La lenteur de la réactivité du gouvernement face au phénomène #MeToo laisse penser que les pouvoirs publics tolèrent une marge de violence sur les femmes. Cela reste dans une certaine mesure encore accepté », poursuit-elle.
« Distinguer Polanski, c’est cracher au visage de toutes les victimes »
Quelques jours avant la cérémonie des César qui se déroulera vendredi avec « J’accuse », le dernier film de Roman Polanski, parmi les favoris, Adèle Haenel met en garde : « distinguer Polanski, c’est cracher au visage de toutes les victimes. Ça veut dire, “ce n’est pas si grave de violer des femmes” ».
Visé par de nouvelles accusations de viol, le réalisateur Roman Polanski est en tête des nominations avec son film « J’accuse », ce qui passe très mal auprès des féministes et de l’opinion publique. Des associations comme « Osez le féminisme ! » appellent à un rassemblement le soir de la cérémonie devant la salle Pleyel à Paris.
« Ça me rend fière et joyeuse »
Adèle Haenel estime « qu’elle a fait quelque chose de bien pour le monde et pour son intégrité ». « Parfois les gens me remercient pour mon témoignage quand ils me voient dans la rue. Quand les gens disent merci, ça me touche, puisque le but, c’était d’aider. Ça me rend fière et joyeuse », confie-t-elle au journal.
Photo d’illustration : Adele Haenel lors de la cérémonie des Golden Globes, 4 janvier 2020. (GREGG DEGUIRE / AFP)