Information passée totalement inaperçue dans les médias, pourtant elle démontre que la triche électorale existe bel et bien. Bien entendu, comme toujours, les responsables vont vous expliquer que c’est une simple erreur qui n’a rien à voir avec une fraude.
Le Conseil constitutionnel a annoncé avoir annulé ce jeudi les résultats d’une quinzaine de bureaux de vote en France pour des irrégularités.
Le plus gros bureau de vote de Toulouse est concerné : 1504 bulletins dont 1479 exprimés n’ont pas été validés.
Dans le bureau de vote n° 130 de la commune de Toulouse, Fontaine-Bayonne à La Cartoucherie, dans lequel 1 479 suffrages ont été exprimés, la commission départementale de recensement « a relevé des discordances importantes et inexpliquées entre les chiffres inscrits dans le procès-verbal retraçant les résultats et ceux figurant dans les feuilles de dépouillement. Le Conseil constitutionnel n’étant pas en mesure d’exercer son contrôle sur la régularité des votes, il y a lieu d’annuler l’ensemble des suffrages exprimés dans ce bureau » expliquent les Sages.
Une erreur de transmission qui coûte cher
Adjoint au maire de Toulouse en charge des opérations électorales, Sacha Briand reconnaît une erreur de transmission de la mairie de Toulouse à la préfecture : « C’est un très gros bureau de vote, le plus important de Toulouse avec 1920 électeurs inscrits. Il y avait pour le premier tour deux tables de dépouillement. Chaque table fait l’objet d’une feuille de comptage placée dans la feuille de calcul. Or dans le procès-verbal transmis à la préfecture, nous avons transmis les deux mêmes feuilles de comptage d’une seule table de dépouillement plutôt que la feuille de chaque table. Le Conseil constitutionnel s’est retrouvé avec les deux mêmes feuilles, c’est une pure erreur matérielle. Si on nous l’avait demandé, nous aurions pu fournir l’autre feuille, que nous avions conservée. Mais la demande est intervenue hors délai ».
« Une erreur stupide » concède Sacha Briand « mais qui n’a aucune influence sur l’issue du scrutin ». Les opérations d’un bureau de vote avaient déjà été annulées par le passé à Toulouse : le deuxième membre d’un petit bureau avait temporairement quitté son poste pour aller chercher un tube d’aspirine dans sa voiture. Et il est interdit de quitter la salle où se déroule scrutin….
Photo d’illustration : Dépouillement dimanche soir au Capitole. / DDM – Michel Viala
15 avril 2022