L’existence de Claude Hermant et de cette affaire extrêmement louche est la preuve de la réalité du complot d’État en rapport avec le terrorisme islamique. On devrait juste vous laisser lire les articles qui relatent cette affaire et l’implication de la gendarmerie dans la fourniture d’armes de guerre aux terroristes et ne rien dire de plus, pas un seul mot. Bien sûr, la gendarmerie niera l’existence même de cet indic d’extrême droite, sauf qu’il l’ont radié de leurs fichiers la veille de la médiatisation de cette affaire. On Imaginait la gendarmerie beaucoup plus futée que ça ! Raté ! On se demande bien pourquoi ce monsieur irait monter un trafic d’armes de guerre tout seul, se sachant surveillé de près par la gendarmerie et les services de renseignements ?!
Une chose est certaine, le vrai trafic d’armes est réalisé par des Français de souche bien blancs et il est important de le souligner. Sans ce laisser-faire, voire cette complicité évidente, bien des voyous n’auraient même pas d’armes pour commettre leurs crimes. Ce genre d’affaire n’est que la pâle copie de ce qui se passe déjà aux États-Unis avec le FBI qui a payé et fourni les armes à des terroristes, souvent des attardés mentaux, manipulés pour faire croire à une menace terroriste constante !
À méditer…
Claude Hermant, soupçonné d’avoir été à la tête d’un vaste trafic d’armes, accuse les gendarmes de lui avoir fourni une couverture pour ses activités.
À son procès à Lille, les agents sont venus s’expliquer.
Cette semaine étaient jugées à Lille dix personnes soupçonnées d’être impliquées dans un trafic d’armes dans le nord de la France. Certaines armes de ce réseau ont fini dans les mains d’Amédy Coulibaly, terroriste de l’Hyper Cacher.
À la tête de ce trafic, Claude Hermant pilier de l’ultra-droite nordiste. Près de 470 armes seraient passées entre ses mains. Seules 26 ont été retrouvées. Pour sa défense, le colosse au crâne rasé affirme qu’il travaillait comme indic pour les gendarmes. Trois de ces gendarmes, qui géraient « la source Hermant » sont venus s’expliquer devant la cour cette semaine.
Cités comme témoins dans ce procès hors normes et questionnés sur leur gestion de Claude Hermant, les trois officiers traitants ont été placés face à leurs contradictions et leurs manquements. Alors, un bon indic Hermant ? Il a en tous cas été radié des fichiers « des informateurs de le gendarmerie » le 3 avril 2015 au moment où l’affaire du trafic dont il serait la tête de réseau éclatait.
Hermant, une recrue de choix pour les gendarmes ?
Hermant a été recruté comme indicateur de la gendarmerie en 2013. L’ancien barbouze, figure et leader de l’utra-droite nordiste a déjà un beau CV d’aviseur. Il a déjà traité avec les douanes, les RG, la PJ. Depuis 2010, il livre des « infos », drogues, armes, planques salafistes entre autres, aux différents services. Certaines ne donnent rien, d’autres sont concluantes. L’une d’elle en particulier va donner lieu à une série d’arrestations par le gendarmes de la section de recherche de Villeneuve d’Ascq. L’affaire est appelée « Armes 62 ».
Un indic rémunéré
En Mars 2013 Claude Hermant livre un « renseignement » à la Section de Recherche de Villeneuve d’Ascq. Selon lui, Karl. A qui évolue aussi dans la galaxie nationaliste serait à la tête d’un trafic d’armes de grande ampleur. L’homme a des contacts en Europe de l’Est, des complices routiers chargés d’acheminer les armes et un réseau de revente dans le Nord et le Pas-de-Calais. 4 personnes seront interpellées dans cette affaire, dont Karl.A. Aux domiciles des prévenus, les enquêteurs tombent sur 179 armes et munitions dont certaines auraient été vendues « pour répondre à la demande des cités » selon nos confrères de Street Press. Les trois prévenus dont Karl A. sont finalement condamnés à 12 mois de sursis, 1.500 euros d’amende et une interdiction de 5 ans de posséder des armes. La quatrième écope de 12 mois ferme, 20.000 euros et une interdiction de 5 ans de détention d’armes soumises à autorisation.
Pour cette affaire Claude Hermant sera rétribué 2000 euros par les gendarmes. Une somme « rare » pour un indic explique le Colonel de Gendarmerie cité comme témoin au tribunal. Ce qui laisse entendre que, pour les gendarmes, Hermant faisait bien le « job ».Le jour où les gendarmes laissent repartir Claude Hermant avec une arme
Entre 2013 et 2014 les gendarmes en charge de l’aviseur Hermant vont le rencontrer 12 fois. Pendant cette période, Claude Hermant explique avoir importé des armes démilitarisées. Ces armes proviennent d’AFG, une société slovaque. Pour sa défense, Hermant explique avoir agi sous la couverture offerte par la gendarmerie et en avoir informé ses contacts à la gendarmerie via des SMS et des mails. Les gendarmes assurent devant le tribunal n’avoir jamais autorisé une telle activité à leur contact et n’avoir jamais été au courant des agissements de Claude Hermant. Pourtant, les faits sont troublants.
A la barre, deux des militaires expliquent au président du tribunal, Marc Trévidic, avoir entendu le principal accusé parler d’AFG en février 2014 mais disent ne pas avoir relevé cet élément dans leur rapport. Ils n’ont fait qu’une rapide recherche sur internet concernant AFG, rien de plus.
Ils vont même reconnaître qu’Hermant leur a présenté une arme « démilitarisée » grossièrement et « facile à remettre en état ». Un « pistolet mitrailleur » qu’ils ont laissé entre les mains de l’intéressé sans se poser plus de questions. Les avocats de la défense saisissent l’occasion pour souligner les manques de gendarmes. Ne pouvait-il pas se douter que Claude Hermant était à la tête d’un réseau ? « Nous étions sur une autre affaire répondent-ils ». S’enchainent alors les contradictions, les oublis. Leurs rapports « de contacts », obligatoires après chaque rencontre avec une « source » sont imprécis. Ces documents ont été déclassifiés « secret défense » mais comportent des parties largement noircies. Sur l’arme qui leur a été présentée par Hermant et qui aurait pu éveiller les soupçons, l’un des militaires répond naïvement : « je pensais qu’Hermant voulait la recycler pour du paintball ». Le gendarme laissera repartir Claude Hermant avec l’arme. Une faute professionnelle.
Quand à Samir.L, vendeur d’armes présumé, principal client de Claude Hermant, les militaires n’en ont jamais entendu parler. Le barbouze, lui, assure que cette cible était « prioritaire » pour les forces de l’ordre. Samir.L est mis en cause dans les attentats de Paris. Pour les enquêteurs c’est par lui que les armes de Claude Hermant auraient fini entre les mains d’Amédy Coulibaly.
Sur le recrutement d’Hermant, l’un des trois gendarmes a une fois de plus la mémoire qui flanche. «Claude» comme il l’appelle, lui a été présenté par un douanier, l’homme est juste là, parmi les prévenus, il est poursuivi dans cette affaire. Le président lui demande de le reconnaître, « je ne le vois pas ici » réplique le militaire. Stupéfaction dans la salle.
Un double jeu ?
Entre son recrutement comme source par la gendarmerie et jusqu’à son « blacklistage » en 2015, Claude Hermant a importé et revendu près de 150 armes de guerre (le nombre total d’armes vendus par son trafic est estimé à 450). Cinq se retrouveront entre les mains d’Amédy Coulibaly qui s’en est servi dans l’attentat l’Hyper Cacher et pour l’assassinat de la policière Clarissa Jean-Philippe.
Hermant se serait-il servi de son statut d’indic pour tromper les gendarmes ? C’est une hypothèse avancée par plusieurs avocats dans ce procès.
Autre fait troublant, le colonel de gendarmerie en charge de la totalité des «indics » de la section de recherche, explique n’avoir été informé de l’implication d’Hermant dans un trafic d’armes qu’en janvier 2015, lors de son interpellation. Pourtant, depuis 2014, l’aviseur est déjà soupçonné par plusieurs services, dont les douanes et la PJ Lilloise, de remilitariser et de vendre des armes.
Ironie du sort, le trafiquant ne semble pas prendre la mesure des actes qu’il a commis quand, devant le tribunal, il déclare : « Qu’on me condamne parce que les situations étaient borderline je comprends, mais pas au-delà. Je ne suis pas un voyou ! ».
Le procès se termine ce vendredi 15 Septembre. Le jugement sera mis en […]
Emmanuel Michel – M6 Info [Lille]