À chaque jour qui passe, on comprend de mieux en mieux pourquoi la France patauge dans la médiocrité. Car, si la France y patauge gaiement depuis quelques décennies déjà, c’est à cause d’une somme de petites médiocrités, et il faut dire que Monsieur Dominique Albertini y participe avec une détermination sans faille qui force l’admiration. Avant toute chose, il convient de s’interroger pourquoi lui, le spécialiste de la dissidence, de l’extrême-droite et de ce qu’il nomme la fachosphère, lui qui hante Internet, lui le spécialiste autoproclamé de la question, n’a-t-il pas vu venir la dynamique et la montée spectaculaire de l’UPR et de M. Asselineau. C’est déjà, à ce niveau, une faute professionnelle lourde et cette cécité est la conséquence directe de son incompétence. Par ailleurs et pour ne pas alourdir ce papier, nous allons juste rappeler que son journal Libération est dirigé par un bankster milliardaire, Édouard de Rothschild ! Cette information à elle seule devrait suffire ; elle porte en elle toutes les contradictions d’un journal qui se dit de gaôche et qui est financé par l’ultralibéralisme débridé qui a détruit la planète entière. Pour ne rien changer, les médiocres ayant toujours eu cette affinité extraordinaire à s’agglutiner, Monsieur Albertini fera appel à l’ubiquitaire Rudy Reichstadt pour nous parler du complot. En réalité ils sont quatre ou cinq en France à tenir ce segment de marché, alors que l’on est des dizaines de milliers à tenir un discours opposé au leur. Il serait, par contre, fort intéressant qu’il nous parle de la propension phénoménale des politiciens actuels à accuser des officines obscures qui comploteraient contre leur petite carrière politique, dès qu’ils se font surprendre la main dans le pot de confiture des emplois fictifs, des fraudes fiscales, des abus de biens sociaux et dès qu’ils sont confondus dans des affaires glauques d’agressions sexuelles, de viols, de détournements d’argent de subventions publiques… Il y en a eu tellement que l’on a été obligé de fermer les inscriptions au sélect Conspiracy Club le désormais célèbre Club du complot. Le complot oui mais quand c’est pour défendre les intérêts de la caste corrompue au pouvoir…
Concernant la légitimité de ce journaliste ou de son organe de propagande, nous tenions à lui recommander s’il ne l’a pas encore fait – car il n’est jamais trop tard pour bien faire – la lecture des trois ouvrages figurant dans l’image d’illustration, que nous avons, pour notre part, lus avec délectation et un immense intérêt : Ils ont acheté la presse de Monsieur Benjamin Dormann, Main basse sur l’information de Monsieur Laurent Mauduit et enfin Le monde libre de Madame Aude Lancelin. Nous proposons donc à Monsieur Dominique Albertini un petit parcours d’initiation au monde réel, en suivant le schéma ci-dessus et en commençant donc par la lecture du livre de Monsieur Benjamin Dormann pour finir par celui de Madame Aude Lancelin. La logique voudrait qu’à la fin de ce travail intellectuel, un journaliste digne se mette immédiatement à la recherche d’une corde solide et se la passe autour du cou après avoir confectionné un bon nœud coulant, pour mettre fin à une vie faite de médiocrité, d’indignité et de trahisons. Pour ce faire, encore faudrait-il qu’un minimum de conscience subsiste dans son cœur et que son âme soit assaillie par un douloureux sentiment de culpabilité. Par contre, il n’est jamais trop tard pour se réveiller à la réalité de ce monde et de faire amende honorable en s’engageant résolument dans le combat quotidien contre le mensonge et la propagande comme l’ont fait courageusement certains journalistes honnêtes et consciencieux.
Pour finir, franchement Monsieur Albertini, croyez-vous sincèrement qu’il y a encore, en 2017, des gens qui vous lisent et croient à vos fadaises ?
Asselineau, le complotiste aux 524 signatures
Le fondateur de l’UPR est officiellement en lice pour la présidentielle. Peu connu du grand public, il défend des idées ultrasouverainistes et verse dans le conspirationnisme.
Vous le connaissez peut-être sans l’avoir rencontré, car les affiches de son mouvement tapissent les villes et les campagnes. Officiellement doté de 524 parrainages d’élus depuis vendredi, François Asselineau a fait savoir lors d’une conférence de presse qu’il était «désormais en mesure d’être candidat à l’élection présidentielle», où il fera sans doute office de seul véritable «candidat surprise». «J’entends relever le niveau de cette campagne», a-t-il modestement affirmé. Le président de l’Union populaire républicaine (UPR) occupera un créneau souverainiste déjà visé par Nicolas Dupont-Aignan et, surtout, Marine Le Pen. Mais ce n’est pas la seule chose à savoir sur ce haut fonctionnaire qui «monte malgré le silence des médias» et dont le mouvement est connu pour ses tendances complotistes.
Il est énarque
Peu connu du grand public, François Asselineau, 59 ans, est cependant familier des affaires publiques. Diplômé de HEC et l’ENA, dont il sort inspecteur des finances, il poursuit sa carrière dans plusieurs ministères de droite au cours des années 90. Il devient dircab de Pasqua dans son fief des Hauts-de-Seine. Et entame en parallèle son parcours politique dans les milieux souverainistes, rejoignant en 1999 le Rassemblement pour la France de Charles Pasqua et Philippe de Villiers : un engagement politique auquel il se voue vite à temps plein. En 2007, il fonde l’UPR, qui regroupe des effectifs modestes (16 500 membres revendiqués à ce jour) mais motivés et prosélytes. Sa participation à la présidentielle couronne une trajectoire jusqu’ici obscure et semée de scores de poche : 0,6 % des voix pour Asselineau lors d’une législative partielle en 2013 ; même résultat au niveau national en 2014 lors des européennes, avec 77 000 voix. Aux régionales de 2015, le parti recueille 0,9 % des voix au niveau national, soit près de 190 000 bulletins.
Il juge le FN trop mesuré sur la souveraineté
La promesse fondamentale d’Asselineau est le retour de la France à une totale souveraineté, avec une sortie «unilatérale» de l’euro, de l’UE et de l’Otan. Comme le parti de Marine Le Pen, l’UPR veut aussi renforcer le recours au référendum ou le rôle de l’Etat dans l’économie, de manière encore plus franche : contrôle des flux de capitaux, nationalisation de grands groupes comme EDF, GDF, France Télécom ou les sociétés autoroutières. Malgré ces convergences, Asselineau ne ménage pas ses cartouches contre le FN, un «leurre» ou encore la «roue de secours» du système actuel. «En associant dans l’esprit des Français la remise en cause de l’Union européenne à des dérapages odieux, typiques de l’extrême droite, […] le FN conforte l’oligarchie qui, depuis Bruxelles et Francfort, tient le peuple français sous sa férule», jugeait ainsi un communiqué du parti en 2014. Car l’UPR se targue de «refuser la stigmatisation insidieuse des Français d’origine arabe ou de confession musulmane». En matière d’immigration, le programme ne mentionne qu’un vague référendum, sans en préciser le but exact. […]