La vulgarité inouïe de Donald Trump est à l’image de la vulgarité du monde moderne, il est parfaitement à sa place aujourd’hui, il ne pouvait gagner la présidence que maintenant. Reste à savoir jusqu’où il ira ?
Le message du président affirmait que la sénatrice Kirsten Gillibrand était « prête à tout » pour de l’argent. Cela lui vaut une volée de bois vert.
Le tweet de trop ? le postulat semble improbable lorsqu’il s’agit de Donald Trump. Les termes du président américain à l’encontre de la sénatrice démocrate Kirsten Gillibrand ont pourtant provoqué des réactions indignées dans tout le spectre politique américain.
Le locataire de la maison Blanche s’en est pris mardi aux femmes qui l’accusent de comportements sexuels déplacés. Trois d’entre elles, qui l’avaient déjà mis en cause durant la campagne de 2016, se sont retrouvées ensemble lundi sur un plateau de télévision pour réclamer au Congrès l’ouverture d’une enquête sur le président des États-Unis. Et le même jour, leur demande a été appuyée par une lettre de 54 élues démocrates de la Chambre des représentants allant dans le même sens.
Le milliardaire s’est emporté contre la sénatrice de New York qui avait réclamé sa démission, la veille, en raison de ces accusations.
La décrivant comme quelqu’un qui, « il n’y a pas si longtemps, venait dans [son] bureau en suppliant pour des dons pour sa campagne », il a ajouté qu’elle était « prête à tout » pour obtenir ces financements. L’attaque contre cette sénatrice, la première à appeler à la démission son collègue démocrate Al Franken, accusé de gestes déplacés par plusieurs femmes a indigné la twittosphère américaine.
« Pas digne de nettoyer les toilettes de la bibliothèque du président Obama »
La vulgarité de Trump a aussitôt été dénoncée, en toute logique, dans le camp démocrate, notamment par les sénatrices Elizabeth Warren, elle-même cible d’attaques récurrentes de la part de Trump et celle de Californie, Dianne Feinstein. “Savez-vous à qui vous vous attaquez ? Bon courage Donald Trump” a réagi Elizabeth Warren.
L’attaque de Trump a aussi fait sortir de ses gonds jusqu’au quotidien populaire USA Today, d’ordinaire plus mesuré : « Un président capable de traiter une sénatrice de prostituée n’est même pas digne de nettoyer les toilettes de la bibliothèque présidentielle d’Obama ou de cirer les chaussures de George W. Bush », fustige le quotidien dans un éditorial au vitriol qui énumère toutes les bassesses du 45e président des États-Unis.
Au final, commente Time, Trump a voulu critiquer Kirsten Gillibrand, mais il lui a probablement rendu service. La sénatrice fait partie des (nombreuses) personnes dont le nom circule comme candidat potentiel pour […]
L’Express / AFP