Cet article récent de la presse britannique officielle démontre à quel point le système de santé est totalement corrompu à un degrés inimaginable. Non seulement des services entiers du gynéco-obstétrique ont tué une dizaine d’enfants ces dernières années par manque de soins et multiplication d’erreurs médicales graves mais de surcroît, les responsables excellent dans le faux et usage de faux et l’établissement de rapports falsifiés afin de se protéger des conséquences judiciaires de leurs crimes. Ce n’est pas en France qu’un tel article est une telle enquête journalistique sera possible au sein de l’AP-HP.
Ce sera ensuite bien entendu les mêmes médecins et chef de services qui vont venir sur les plateaux télé nous expliquer comment gérer la crise sanitaire et s’empressaient à décréter des restrictions lourdes et destructrices.
Ces dix dernières années, des dizaines de bébés sont morts dans l’un des plus grands groupes hospitaliers anglais à la suite d’erreurs médicales commises au moment de l’accouchement, révèle The Independent et Channel 4 News.
L’enquête publiée mercredi met en cause l’établissement qui aurait falsifié des rapports internes pour dissimuler les faits.
Face à la détresse des parents endeuillés, le groupe hospitalier de Nottingham, l’un des plus grands d’Angleterre, soutenait qu’il s’agissait de cas isolés. Mais une enquête menée par les médias britanniques The Independent et Channel 4 News révèle une tout autre version des faits.Entre 2010 et 2020, plusieurs dizaines de bébés sont morts et ont subi des lésions cérébrales à la suite d’erreurs du personnel médical des hôpitaux situés dans la région des Midlands, au centre du pays. L’enquête met en évidence des négligences médicales et des mauvais traitements au cours de la dernière décennie dans les établissements hospitalo-universitaires de Nottingham.
La gorge tranchée à la naissance
The Independant a recueilli le témoignage de Naomi Lewin, une Britannique ayant perdu son fils à l’issue d’un accouchement tragique. « Ils n’écoutent pas les familles. C’est de l’ignorance. S’ils n’en tirent pas les leçons, le cycle va se répéter encore et encore et encore », dénonce la mère dont le nouveau-né a eu la gorge tranchée alors que le personnel médical tentait de le faire sortir. Il a également eu la jambe complètement meurtrie. L’enquête du quotidien britannique affirme qu’aucune autopsie n’a été réalisée à l’époque.
Les parents des bébés décédés à la naissance tentent désespérément de comprendre ce qu’il s’est passé. Des documents consultés par The Independent montrent que, dans certains cas de bébés mort-nés, des notes médicales essentielles manquaient ou n’avaient jamais été rédigées, tandis que d’autres étaient totalement inexactes. The Independant également note que le groupement hospitalier de Nottingham dispose de l’un des plus gros budgets du système de santé publique britannique (NHS).
Un lanceur d’alerte citée dans l’enquête accuse les responsables des services de n’avoir pris aucune responsabilité et d’avoir laissé le manque de personnel atteindre des niveaux alarmants. Les sages-femmes, qui tentaient de tirer la sonnette d’alarme, n’ont pas été entendues et les incidents à répétition « balayés sous le tapis ». En décembre dernier, 73 postes de sages-femmes étaient vacants.201 plaintes pour négligence médicale
Selon les informations des médias britanniques, 201 plaintes pour négligence médicale ont été déposées contre les services de maternité du groupe hospitalier depuis 2010, dont près de la moitié au cours des quatre dernières années. Sur les 84 affaires classées, le NHS a versé plus de 90 millions d’euros de dommages et intérêts.
Sur les 201 actions en justice, on compte 15 décès, 19 bébés mort-nés, 46 cas de lésions cérébrales et 18 cas de paralysie cérébrale. Au total, 25 cas ont été causés par des soins trop tardifs, 15 autres par un défaut d’observation du rythme cardiaque fœtal et 13 par des complications non décelées. Il y a également eu 12 retards ou erreurs de diagnostic, 10 cas de soins infirmiers inadaptés et un total de 16 cas où le personnel n’a pas surveillé la deuxième phase du travail alors que les femmes étaient en train d’accoucher.
Photo d’illustration : Sur les 201 actions en justice, on compte 15 décès, 19 bébés mort-nés, 46 cas de lésions cérébrales et 18 cas de paralysie cérébrale. | ERIC GAILLARD / REUTERS
Klervi DROUGLAZET.
Ouest France2 juillet 2021