Pourtant le bilan est officiel et tous les noms complets des journalistes et leurs photos sont diffusées sur les réseaux sociaux depuis le début du carnage en Palestine occupée, ce qui n’a pas empêché Reporters sans frontières (RSF) de minimiser le massacre comme il le fait systématiquement dès qu’il s’agit des USA et de l’entité sioniste. Faut-il rappeler que ce bilan n’a rien à voir avec celui d’autres organisations internationales ce qui démontre que leur travail est tout de même politisé. Nous en profitons pour rappeler l’existence du livre La face cachée de Reporters sans frontières. écrit par M. Maxime Vivas aux éditions Aden. Il démontre dans cet ouvrage que l’ex patron de RSF, Robert Ménard, était tout simplement un agent de la CIA qui travaillait pour les intérêts de Washington. Il n’a jamais été attaqué en justice par l’intéressé malgré des accusations aussi graves.
En 2023, ce sont 45 journalistes et collaborateurs des médias qui ont été tués* dans le cadre de leurs fonctions, rapporte Reporters sans frontières dans son bilan annuel que franceinfo a pu consulter jeudi 14 décembre.
Parmi eux, 23 ont été tués en zone de conflit, et 22 en zone de paix, écrit RSF dans son document. En 2022, ils étaient 61 à avoir perdu la vie.
Malgré la guerre entre Israël et le Hamas, le nombre de journalistes tués dans le cadre de leurs fonctions atteint son plus bas niveau depuis 2002, où ils avaient été 33 à perdre la vie. Depuis le début du conflit dans l’enclave palestinienne, 13 journalistes sont morts dans le cadre professionnel à Gaza, trois au Liban et un en Israël (décompte arrêté au 1er décembre 2023). Toujours selon RSF, le total s’élève à 56 si l’on inclut les journalistes qui n’étaient pas en train d’exercer leur métier au moment de leur mort.
Selon RSF, « la baisse du nombre de journalistes tués peut s’expliquer en partie et dans certaines zones par un renforcement de la sécurité des journalistes ». Par ailleurs, écrit Reporters sans frontières, les journalistes qui partent couvrir des guerres sont mieux formés et mieux équipés.
Le Mexique est le pire pays en « zone de paix » pour les journalistes
Les zones de paix peuvent également être dangereuses pour la profession, 15 journalistes sont morts cette année pour avoir enquêté sur la corruption et le crime organisé. En la matière, le Mexique est le pire pays pour la profession, quatre journalistes y ont été tués cette année.
Le nombre de journalistes ou collaborateurs des médias emprisonnés ou otages baisse également. Ils sont 521 à être détenus contre 569 en 2022. Parmi eux, plus de la moitié le sont en Chine, en Birmanie, au Vietnam ou en Biélorussie.
(*) RSF comptabilise sur son baromètre la mort d’un journaliste lorsque celui-ci est tué dans l’exercice de ses fonctions ou du fait de sa qualité de journaliste. Les chiffres ont été arrêtés au 1er décembre 2023.
Photo d’illustration : Hommage à Mohammad Abu Hattab, un journaliste de Palestine TV tué à Khan Younès le 3 novembre 2023. (YOUSSEF ALZANOUN / MIDDLE EAST IMAGES VIA AFP)
Radio France14 décembre 2023