Le parquet de Paris avait requis 4 ans de prison et une amende de 250 millions d’euros contre le Franco-Américain Guy Wildenstein, 71 ans. ORLINSKY KATIE/SIPA
Honte ! Il suffit donc de placer un policier véreux qui va bâcler l’enquête pour permettre la relaxe de n’importe quel escroc et c’est pourtant la fraude fiscale « la plus sophistiquée et la plus longue » de l’histoire récente, en France ! Pensez-vous qu’il y aura des sanctions contre les personnes ayant permis cette relaxe scandaleusement insultante ? Que nenni ! Il s’agit pourtant d’une fraude à plusieurs centaines de millions d’euros, voire de quelques milliards.
Il faut ajouter que Guy Wildenstein a été élevé au rang de commandeur de la Légion d’honneur par le gouvernement français ; il était très proche de Sarközy. On comprend mieux certaines choses lorsque des détails comme celui-ci sont connus…
Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé jeudi une relaxe générale surprise pour les héritiers de la famille de marchands d’art Wildenstein et leurs conseillers, qui étaient poursuivis pour une fraude fiscale se chiffrant en centaines de millions d’euros.
Le président Olivier Géron a épinglé la « claire intention » de dissimulation des Wildenstein. Il a reconnu que cette décision pouvait donc être « incomprise », mais l’a expliquée par des lacunes de l’enquête et des déficiences législatives en matière de lutte contre la fraude fiscale.
Le parquet, en dénonçant la fraude fiscale « la plus sophistiquée et la plus longue » de l’histoire récente en France, avait lui requis quatre ans de prison dont deux avec sursis et une amende de 250 millions d’euros contre le principal héritier: le Franco-Américain Guy Wildenstein, 71 ans.
En octobre, le tribunal correctionnel de Paris a jugé pendant quatre semaines six personnes – M. Wildenstein, son neveu Alec Junior, la veuve d’un autre héritier Liouba Stoupakova, deux avocats et un notaire – ainsi que deux « trusts », des sociétés anglo-saxonnes de gestion d’actifs. Autant d' »impressionnistes de la finance », a ironisé l’accusation, en référence à la presque légendaire collection de tableaux des Wildenstein : des Bonnard, Fragonard, un Caravage – « Le Joueur de Luth », entreposé en Suisse, loin des regards et des impôts, qui vaudrait plusieurs millions d’euros.
Le procès a permis d’explorer mais non de cerner la gigantesque fortune des Wildenstein : plusieurs milliards d’euros en immobilier de prestige, chevaux de course et toiles de maîtres, disséminés aux quatre coins du monde, via des sociétés-écran enregistrées dans les paradis fiscaux, les fameux « trusts ». Les audiences ont aussi exposé au grand jour les rancœurs entre des héritiers que séparent des milliers de kilomètres : Guy Wildenstein vit essentiellement à New York même si la famille possède un hôtel particulier à Paris ; Alec occupe un somptueux ranch au Kenya, qui servit de décor au film « Out of Africa » ; Liouba Stoupakova, sculpteuse russe, a raconté au tribunal, sans vraiment l’émouvoir, les problèmes de chaudière de son vaste […]
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