On a vu dans une caméra cachée un responsable diplomatique de l’ambassade sioniste à Londres tenter de faire tomber les députés hostiles à l’entité sioniste, on a ici un autre exemple de la puissance de ce lobby qui passe sa vie à comploter contre ses adversaires en se faisant passer pour des démocrates humanistes.
Au Royaume-Uni, Israël influence des syndicats étudiants, des groupes militants et parlementaires en leur offrant des financements et une aide stratégique, rapporte Al Jazeera.
Après les récentes révélations impliquant un responsable israélien travaillant à l’ambassade d’Israël à Londres, le groupe d’investigation du média met en lumière d’autres méthodes utilisées au Royaume-Uni. Un de ses journalistes s’est infiltré plusieurs mois au sein de groupes pro-israéliens qui luttent contre le mouvement croissant contre l’occupation illégale de territoires palestiniens.
UJS vs NUS
L’élection de l’Algéro-Britannique, Malia Bouattia, à la tête du puissant syndicat étudiant NUS n’a pas arrangé les affaires d’Israël. L’ambassade israélienne au Royaume-Uni a d’abord tout fait pour que la jeune femme, aux positions clairement pro-palestiniennes, ne soit pas élue à la tête du NUS.
Selon Al Jazeera, le vice-président du syndicat étudiant aurait tenté d’évincer la candidate et a effectué un voyage en Israël par l’entremise de l’Union des étudiants juifs du Royaume-Uni (UJS). Celui-ci se défend aujourd’hui d’avoir fait partie d’une quelconque « conspiration » ou d’avoir « rencontré un membre du gouvernement israélien ».Des financements
L’Union des étudiants juifs du Royaume-Uni aurait également reçu de l’argent de la part de l’ambassade d’Israël dans le pays mais aussi de l’AIPAC, le puissant lobby américain pro-israélien. D’après le journaliste d’Al Jazeera, les fonds en provenance de l’AIPAC transiteraient par le Centre Pinsker pour l’éducation sioniste, une organisation pro-israélienne présente sur les campus universitaires.
Le parti travailliste, dirigé par le pro-palestinien Jeremy Corbyn, fait aussi l’objet d’une grande attention de la part d’Israël. Le haut-représentant israélien Shai Masot, qui expliquait déjà vouloir faire tomber des responsables britanniques pas assez pro-israéliens, juge que le Labour est dirigé par un « fou ». Il explique aussi au journaliste infiltré comment il a organisé un voyage en Israël pour un groupe de jeunes membres du think-thank « Young Fabians », proche du Labour Parti. L’objectif, explique Shai Masot, est d’obtenir un soutien à Israël à tous les niveaux du parti travailliste.
TSA [Algérie]