Encore un nouveau scandale de santé publique très grave qui concerne des milliers de patients et qui est encore une fois causé par la corruption d’hommes/femmes politiques ! Ce terrorisme de l’industrie de la santé ne rencontre aucune sanction sérieuse malgré les milliers de morts annuels alors que pour un attentat voire une tentative d’attentat, le système met en branle toute une mécanique policière totalement disproportionnée. Le risque est sérieux car une prothèse infectée peut causer des maladies à distance mortelles comme les endocardites bactériennes par exemple. Pourtant, comme on le constatera, les conséquences seront quasi inexistantes.
ESPAGNE / MÉDITERRANÉE. C’est une enquête sur des soupçons de corruption concernant la municipalité de Reus, en Catalogne, qui a permis à la justice espagnole de mettre à jour la complicité délictueuse entre la première adjointe au maire, Teresa Gomis, et Lluis Marquez, propriétaire de la société de fabrication de prothèses orthopédiques Traiber. Tous deux sont mis en examen pour délit présumé contre la santé publique, falsification de documents et blanchiment d’argent.
L’élue aurait en effet autorisé en connaissance de cause la commercialisation de prothèses orthopédiques défectueuses de Traiber à l’hôpital public Sant Joan de Reus. Il s’agit de « prothèses de hanche, de genou et de colonne vertébrale commercialisées sous la marque Absis, qui ne disposent pas des certificats sanitaires obligatoires », précise l’Agence Espagnole du Médicament et des Produits Sanitaires (AEMPS).
Des prothèses de ce type ont pourtant été vendues hors de Catalogne, où 2 800 patients seraient concernés. Ce qui justifie l’alerte sanitaire internationale qui vient d’être déclenchée dans une quinzaine de pays où ces prothèses qui auraient pu être utilisées, dont six en Méditerranée : Maroc, France, Italie, Grèce, Tunisie et Portugal. Les autres pays alertés sont l’Argentine, le Vénézuela, le Pérou, la République Dominicaine, le Sénégal, l’Angola, la Corée du sud, la Malaisie et le Japon.