Il est tout de même ahurissant de voir les médias hexagonaux répercuter chaque communiqué de cette entreprise qui n’a jamais fabriqué de médicaments ou de vaccins de toute son existence ! Il faudrait être totalement ravagé du ciboulot pour accepter de se faire piquer avec un vaccin fabriqué aussi vite avec si peu de tests de tolérance et de respect des étapes classiques de fabrication. De surcroît, c’est totalement absurde car on ne sait même pas si la maladie est assez immunisante ; on ne sait pas non plus si elle reviendra l’année prochaine. De plus, même si c’est le cas, on ignore encore si le virus mute ou non comme c’est le cas aujourd’hui pour la grippe, ce qui oblige l’industrie à adapter le vaccin aux nouvelles souches vaccinales, chaque année.
C’est tout de même consternant de voir le système médiaticopolitique faire la promotion de cette charlatanerie alors qu’eux-mêmes ont traité le professeur Didier Raoult de gourou, lui qui a pourtant respecté à la lettre toutes les procédures éthiques et déontologiques.
ENTRETIEN – S’il voit le jour, le « mRNA-1273 » contre le Covid-19 sera le premier produit commercialisé par Moderna.
Le PDG du laboratoire nous en dit plus.
LE FIGARO. – Les premières doses du vaccin de Moderna pourraient-elles être injectées dès 2020?
Stéphane BANCEL – Les participants à l’essai clinique auxquels le vaccin sera inoculé seront surveillés jusqu’en octobre 2022. Mais, en fonction des premiers résultats, les autorités américaines pourraient envisager d’accélérer le processus. La FDA, l’Agence sanitaire américaine, pourrait ainsi recourir dès l’automne à une « procédure d’urgence » pour fournir le vaccin à des personnes à risques et à des soignants. Les premières injections pourraient alors avoir lieu au plus tôt en octobre ou fin novembre.
En parallèle, nous prévoyons de déposer le dossier d’enregistrement du vaccin en octobre. La FDA devrait opter pour une « revue accélérée » en six mois, ce qui déclencherait une homologation en mars 2021. Étant donné l’ampleur de la crise, on peut imaginer que les autorités, auxquelles nous transmettons les données en continu, réduisent un peu plus le temps d’approbation et le portent à deux mois …[…]
Photo d’illustration : « Lorsqu’on est une biotech qui n’a jamais commercialisé de produit, on ne peut se permettre de vendre à prix coûtant », confie Stéphane Bancel, le PDG de Moderna. Moderna
Armelle Bohineust et Keren Lentschner
Le Figaro24 juillet 2020