Le mensonge et la tromperie sont devenus clairement des moyens de gouvernance et ça ne choque plus grand monde malheureusement, ça ne déclenche même pas une mise en examen ou au moins une enquête pour y voir clair ! C’est extrêmement grave mais ça passe. Ceci rappelle également les manipulations de l’enquête après l’attentat de la Promenade des Anglais…
L’émission de France 2 apporte des précisions sur son échange avec le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur en fin d’émission.
Interrogé le 14 octobre sur le plateau de “Cash Investigation”, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi, a affirmé à Elise Lucet : “Je vous ai demandé sans que vous n’ayez besoin de venir à ma rencontre de participer à cette émission à la condition du direct, vous ne pouvez pas dire le contraire.”
Tout au long de notre enquête, nous avons sollicité une interview de Christian Estrosi. Il nous a répondu par lettre recommandée le 29 février puis le 13 mai qu’il ne pouvait répondre favorablement à notre demande d’interview, parce qu’une procédure judiciaire est en cours. Voici ses courriers :
Pour que Christian Estrosi accepte de s’exprimer, il a fallu qu’Elise Lucet et l’équipe de “Cash Investigation” viennent à sa rencontre le lundi 10 octobre à 9 heures à Paris.
Par ailleurs, sur le plateau de “Cash Investigation”, le 14 octobre, Christian Estrosi a affirmé que le contrat passé entre la ville de Nice et Vinci pour la construction du stade est “un document public, il est consultable par tout le monde et il a été consulté par tout le monde voilà pourquoi je vous prends défaut d’avoir diffusé de fausses informations dans votre reportage”. C’est faux.
A l’heure de l’enregistrement du plateau, le contrat et les annexes n’étaient toujours pas consultables sur le site internet de la mairie de Nice. Ce n’est qu’après l’enregistrement du débat que la mairie de Nice a mis en ligne le contrat et ses annexes. Vendredi peu après 20 heures, le contrat est apparu sur le site Nice.fr. Les annexes ont été mises en ligne le dimanche suivant.
Mardi 18 octobre, sur la page Toute la vérité sur le stade de Nice du site de la ville, il est écrit que contrat et annexes du partenariat public-privé (PPP) sont des documents publics et communicables conformément à la loi de 1978.
Si le contrat et annexes sont communicables, pourquoi la mairie de Nice a-t-elle refusé de les transmettre à “Cash Investigation” ? Notre première demande a été faite, par courriel, le 13 novembre 2015.
La mairie de Nice n’a jamais répondu par écrit. Par téléphone, il a été indiqué au journaliste de “Cash” qu’il n’était pas possible de lui communiquer le contrat et ses annexes.