En réalité la situation n’a pas changé par rapport à mars-avril, il n’y a plus assez de lits en France pour soigner les malades et quand il y a des lits, le personnel manque car plus personne ne veut travailler dans des conditions très difficiles, souvent indignes et être payé misérablement ! Du coup ce n’est pas le covid-19 qui est violent mais bien les moyens ridicules du système hospitalier qui arrive à saturation avec la moindre épidémie comme c’est déjà le cas depuis des années ! Ainsi, lorsque l’on refuse d’admettre et de soigner une personne âgée et que cette dernière décède, ce n’est pas par le covid-19 mais bien par non assistance à personne malade !
« Depuis trois jours, explique Christian Prud’homme, secrétaire général FO Santé aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), les urgences sont sursaturées. Nous avions prévenus jeudi après-midi la direction mais rien n’a été fait et dans la nuit, entre 22 h et 1h du matin, il y avait jusqu’à trois ou quatre ambulances qui attendaient dans le sas. »
Selon le syndicaliste, le CHU est plein avec seulement quelques lits disponibles qui se comptent sur les doigts d’une main. « Il y a deux raisons à cela, explique-t-il. L’hôpital est plein de patients qui n’ont pas pu être pris pendant la crise aiguë du Covid. Et plus d’une centaine de lits ont été fermés faute de personnel. Car il y a toujours 150 postes vacants d’infirmières aux HUS. »
Vers une nouvelle déprogrammation des actes ?
Ce qui inquiète Christian Prud’homme, c’est de savoir comment on va hospitaliser de potentiels nouveaux cas de Covid, au vu de l’expansion actuelle de l’épidémie. « Les personnels soignants sont épuisés. Beaucoup ont eu la maladie et n’ont pas encore totalement récupéré. Nous allons avoir une rencontre ce matin avec le nouveau directeur général des HUS pour voir s’il va falloir commencer à déprogrammer des actes non urgents. »
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Photo d’illustration : Strasbourg : les urgences du CHU saturées, selon FO [DNA]
G.D
DNA [Dernières Nouvelles d’Alsace]18 septembre 2020