Il est tout de même consternant et spectaculaire de voir à quel point les commerçants indépendants français sont stupides. Ils n’ont pas compris que c’est l’État qui est en train de les piller car autrement ils ne demanderaient pas à Bruno Le Maire de renégocier les tarifs de l’électricité ! De surcroît, le ministre de l’Économie actuel n’a pas le temps de renégocier quoi que ce soit puisqu’il passe la plupart de son temps à écrire des livres et en faire la promotion sur les plateaux télé ! Du coup on pose la question : à quel moment les Français vont-ils comprendre ?
Après les hôteliers et restaurateurs, les commerçants indépendants appellent à une baisse de leurs tarifs de l’électricité.
La Confédération des commerçants de France (CDF) a en effet demandé ce lundi au ministre de l’Économie Bruno Le Maire de réunir les fournisseurs d’électricité pour renégocier leurs prix, jugés « injustement élevés ».
La confédération, qui réunit une vingtaine d’organisations de commerçants indépendants (fleuristes, habillement, marchés, libraires, buralistes, forains…), dénonce des tarifs de l’électricité « totalement disproportionnés par rapport aux tarifs réels du marché ».
Dans un communiqué, ses membres « exhortent le ministre de l’Économie à convoquer sans délai une réunion regroupant l’ensemble des acteurs professionnels, sous son autorité, pour engager des discussions avec les principaux fournisseurs et distributeurs d’électricité sur la renégociation des contrats ».
Selon la CDF, qui dit représenter plus de 450.000 entreprises et un million de salariés, les fournisseurs d’électricité « refusent obstinément d’ajuster leurs tarifs malgré la baisse du coût de l’énergie ». Les petits commerces de centres-villes seraient « contraints de supporter des tarifs d’énergie pouvant aller jusqu’à 350 euros le MWh alors que le tarif actuel du marché est inférieur à 90 euros le MWh », assure l’organisation.
La CDF rappelle les « profits record » des électriciens en 2023 : EDF a fini l’année avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros.
Des contrats d’électricité « hors sol »
Le 12 février, le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) en avaient déjà appelé au locataire de Bercy, pour renégocier les prix de leurs contrats d’électricité jugés « hors sol ».
D’après une enquête menée fin janvier par le GHR et l’UMIH, « plus de la moitié des professionnels (59%) restent tenus par des contrats d’approvisionnement en énergie à des prix extrêmement élevés, c’est-à-dire supérieurs à 180 euros le MWh alors que le prix du MWh a diminué depuis la fin 2022 et qu’il se situe à moins de la moitié de ce prix ».
« Dix à 15% des professionnels seraient même liés par des contrats avec des tarifs dépassant les 350 euros le MWh », selon les deux syndicats.
« Ces contrats sont très dangereux, car ils pèsent sur la rentabilité des entreprises à tel point que certaines sont désormais dans l’incapacité de faire face à leurs charges d’exploitation et au remboursement de leurs dettes », avaient indiqué les syndicats.
Le « chiffre des défaillances d’entreprises dans le secteur a augmenté de 44,6% entre 2022 et 2023 selon la Banque de France », écrivaient-ils.
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Photo d’illustration : La Confédération des commerçants de France (CDF) exhorte le ministre de l’Économie Bruno Le Maire à réunir les fournisseurs d’électricité pour renégocier leurs prix. (Crédits : STEPHANIE LECOCQ)
AFP
25 mars 2024