Ceci est un spectaculaire scandale d’État pour 2 raisons. Premièrement car des membres du gouvernement ainsi que son porte-parole (Prisca Thevenot) se sont parjurés en affirmant l’inverse à plusieurs reprises. Selon eux, la France ne livre absolument pas d’armes à Tel-Aviv hormis quelques pièces pour une utilisation défensive pour le dôme de fer. Cet article de Disclose et Marsactu démontre l’inverse, le délit de parjure est constitué. Mais les conséquences d’une telle livraison sont encore plus graves puisqu’elle implique la France dans une “complicité” dans le génocide perpétré à Gaza par l’armée sioniste barbare. D’autant que la Cour internationale de justice a condamné cette guerre sauvage ainsi que le dernier rapport de l’ONU publiée hier 25 mars concernant ce génocide à ciel ouvert : « Le seuil indiquant la commission d’un génocide par Israël est atteint » !
Parjure n°1 : “Objectivement, il n’y a pas de relation d’armement en tant que tel avec israël” dixit S. Lecornu le 27 février 2024 (ministre des Armées).
Parjure n°2 : les déclarations de la porte parle du gouvernement Prisca Thevenot qui répond à la presse.
Le gouvernement macroniste équipe en secret des mitrailleuses utilisées par l'armée #sioniste et ne l'assume pas poussant au parjure son ministre des Armées @SebLecornu ! C'est une complicité de #génocide dont il se rend coupable à #Gaza.#Thevenot #israel pic.twitter.com/peuh7ulSQo
— Salim Laïbi – LLP (@LLP_Le_Vrai) March 26, 2024
La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. Révélations de Disclose et Marsactu sur une cargaison expédiée en secret depuis Marseille, et en totale contradiction avec les engagements du gouvernement.
Le ministre des armées réajuste sa cravate. Ce 27 février, après une heure d’échanges avec les membres de la commission défense de l’assemblée nationale, Sébastien Lecornu doit répondre à une question sur les livraisons d’armes françaises à Israël. Il se saisit d’une feuille blanche sur laquelle sont griffonnées quelques notes, fronce les sourcils et débute sa déclaration. « Objectivement, il n’y a pas de relations d’armement avec Israël », commence-t-il, avant d’admettre que « quelques licences » d’exportation vers l’État hébreu ont bien été accordées depuis le 13 octobre 2023, date du début de l’offensive israélienne à Gaza. Il s’agirait de composants utilisés de façon défensive, pour « des missiles du Dôme de fer », du nom du système de défense israélien conçu pour intercepter les roquettes tirées depuis Gaza et le Liban. Le matériel exporté par la France en Israël ne serait donc pas utilisé dans l’offensive israélienne ayant déjà fait près de 32 000 morts, dont 70 % de femmes et enfants. Une affirmation reprise mot pour mot, le 20 mars dernier, par la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot : « Nous ne livrons des armes que dans le cadre de composants défensifs pour le Dôme de fer ». C’est pourtant loin de la réalité, comme le révèlent des photographies transmises à Disclose et son partenaire, le média d’investigation locale Marsactu.
Ces clichés datés du 23 octobre 2023, soit près de deux semaines après le déclenchement de l’offensive à Gaza en réaction à l’attaque du Hamas, montrent une cargaison d’armements destinée à Israël. Des caisses stockées dans un hangar appartenant à Eurolinks, une société marseillaise spécialisée dans la fabrication d’équipements militaires. Sur un bordereau scotché sur un carton entouré de cellophane, on peut lire l’inscription en anglais « 10 000 liens M27 pour des munitions de 5,56 millimètres [10 000 links M27 for 5.56 mm Ammo] »…