Voici l’arme du crime, l’article du Monde dans lequel Monsieur Tariq Ramadan a publié un texte pour un moratoire sur l’application de la charia dans le monde musulman et qu’il a signé avec son titre de professeur de philosophie et d’Islamologie à l’université de Fribourg en Suisse ! Selon un député, Xavier Ganioz, vice-président du Parti socialiste fribourgeois, qui a posé la question à l’université et d’après la réponse de cette dernière, Monsieur Tariq Ramadan était bénévole et n’avait absolument aucun titre académique. Le rectorat de l’université de Fribourg a déclaré que cette dernière « n’est pas responsable des titres académiques qui ont été attribués à M. Ramadan après son départ en 2004 ».
Il faut bien comprendre que le titre universitaire académique de professeur est très rare. Un professeur dirige un service et a sous son autorité toute une équipe de chercheurs et d’enseignants (maître de conférences universitaires, assistants…), sa mission est donc la recherche et l’enseignement et la formation des étudiants. En France par exemple, le poste de professeur ne se libère qu’à la mise en retraite du titulaire en cours, de nouveaux postes peuvent être créés à la construction d’une nouvelle université.
Tariq Ramadan, actuellement en détention pour viols, voit son image un peu plus s’assombrir.
En effet, selon Le Point, celui qui se présentait comme « professeur de philosophie et d’islamologie à l’université de Fribourg » en Suisse aurait en réalité usurpé ces titres universitaires. D’après nos confrères français, l’islamologue n’aurait donné que des exposés une fois par semaine au sein de l’université suisse et à titre bénévole. Il n’était donc reconnu ni comme professeur ni même comme assistant.
Contactée suite aux révélations sur le « faux professeur », l’université de Fribourg a déclaré, via son rectorat, qu’elle « n’est pas responsable des titres académiques qui ont été attribués à M. Ramadan après son départ en 2004 ».
Le député Xavier Ganioz, vice-président du Parti socialiste fribourgeois, s’interroge auprès de nos confrères du Point : « Fribourg n’est qu’une ville de 38.000 habitants. L’université est une véritable institution. Il est important de savoir pourquoi Ramadan a pu exercer son enseignement sans poste officiel de professorat ou d’assistanat. Le contenu de son enseignement était-il connu de la direction de notre université ? »
Affaire (et enquête) à suivre…
La Libre [Belgique]