Comment en est-on arrivé à ce degré de médiocrité et de bêtise ? Comment 2 gendarmes ont-ils pu accepter une mission aussi lamentable ? Pour avoir posé une question légitime en tant que citoyenne, cette jeune femme de 18 ans se retrouve intimidée par 2 gendarmes qui lui rendent visite dans son propre lycée en plein cours d’espagnol ! Après le scandale national causé par un tel comportement indigne, la gendarmerie du Tarn a aggravé son cas en publiant un message sur les réseaux sociaux encore plus ridicule que la visite de ces 2 gendarmes. Ils ont ajouté à l’indignité le mensonge et la volonté de manipuler le public en affirmant qu’ils lui ont rendu visite car il voulait savoir si elle voulait déposer plainte en tant que victimes de violences. En réalité, ça n’a jamais été le cas, elle ne s’est jamais présentée en tant que victime de violences sexuelles, de plus, la visite au lycée aurait pu être évitée via une convocation par courrier à la gendarmerie par exemple. Pour finir, le témoignage de cette jeune fille confirme la mauvaise foi de la gendarmerie puisque un des gendarmes lui aurait affirmé que « Ce n’était pas à faire » !
« Vous mettez à la tête de l’État des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes. Pourquoi ? »
Après avoir posé une question au président Emmanuel Macron lors de son déplacement à Gaillac, dans le Tarn, jeudi 9 juin, une lycéenne de 18 ans a reçu la visite des gendarmes à son lycée.
Les réseaux sociaux se sont alors enflammés et des milliers d’internautes ont repris la question que Laura a posée au président : pourquoi mettre « à la tête de l’État des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes ? »
Sur les images de l’incident, l’on ne voit aucune agressivité de la part de Laura : c’est tout juste si elle garde la main d’Emmanuel Macron un peu plus longtemps qu’il ne l’aurait souhaité. Cela pour qu’il réponde à sa question :
« Vous mettez à la tête de l’État des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes. Pourquoi ? S’il vous plait, répondez-moi. »
Ce qu’a fait le président en déclarant qu’elle « ne comprenait pas qu’il avait accompagné la libération de la parole », mais qu’en même temps il y avait la présomption d’innocence.
Une réponse qui est « restée en travers de la gorge » de la jeune femme, selon ses mots : « Il m’a traitée comme une gamine, j’ai pleuré », a confié Laura, qui a elle-même été victime d’attouchements dans le métro quand elle vivait en région parisienne.
Tout aurait pu s’arrêter là, mais le lendemain les gendarmes ont débarqué à son lycée pour l’interroger. Ils s’en sont excusés depuis sur les réseaux sociaux, en expliquant qu’ils étaient venus « lui proposer de recueillir une éventuelle plainte, puisqu’elle s’était présentée comme victime ».
Ce que reconnait Laura… tout en expliquant que la discussion a rapidement porté sur son interpellation du président la veille : « Ce n’était pas à faire », lui aurait dit l’un des gendarmes.
De quoi susciter l’émotion sur les réseaux sociaux : derrière le hashtag #laquestiondelaura des dizaines de milliers d’internautes demandent désormais au président : « Vous mettez à la tête de l’État des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes. Pourquoi ? »
12 juin 2022