S’il s’agit, à n’en point douter, d’une affaire très embarrassante pour ce sénateur socialiste, comment, toutefois, ne pas s’interroger sur le deux poids deux mesures observé dans la traque contre les terroristes et les apologistes du terrorisme ? Car dans ce cas précis, il ne s’agit encore que de soupçons. Que dire alors quand on est en présence de faits avérés d’un personnage connu, écrivain de son état, domicilié à quelques empans du ministère de l’intérieur, auteur de textes dithyrambiques à la gloire de Daech et comment expliquer qu’il puisse poursuivre, sans être inquiété le moins du monde, son oeuvre immonde ? Daech le lui rend bien puisqu’il le cite dans son magazine en ligne Dar Al Islam n°7, organe officiel de l’EI qui a repris des passages entiers tirés de la revue Patience publiée par ce sombre personnage, une revue périodique dont le numéro est vendu 20 €, dans laquelle il confesse, avec sadisme, ne pouvoir s’empêcher de visionner avant de dormir ces séquences terrifiantes en s’extasiant devant les images d’égorgement d’une sauvagerie abominable, sans quoi il ne pourrait trouver le sommeil…
Une situation étrange qui ne peut que nous interpeller. Il est quand même troublant que le Canard enchaîné habituellement si prompt à réagir pour infiniment moins que ça, soit passé à côté de faits aussi graves et qu’il en ait fait l’impasse. Que dire alors des autorités et des organes en charge de la sécurité nationale qui passent leur temps à théoriser sur la nécessité de créer des centres de déradicalisation ? À moins que…
C’est le Canard enchaîné de ce mercredi qui révèle l’affaire : une enquête préliminaire a été ouverte le 25 janvier dernier, par le parquet de Paris, pour des soupçons d’apologie du terrorisme, visant l’attaché parlementaire d’un sénateur socialiste.
Des images d’égorgements
Selon l’hebdomadaire satirique, la page Facebook du jeune homme contenait notamment des appels au djihad et des images d’égorgements. Cette page aurait été un temps retirée avant de réapparaître en langue arabe.
Signalé par une militante associative
C’est une militante associative qui aurait découvert cette page Facebook, alerté le sénateur travaillant avec le jeune homme, puis fait un signalement aux autorités.
Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
“Embarras”
Le sénateur a confirmé l’enquête visant l’attaché parlementaire, sans plus de précisions. Dans le Canard enchaîné, il […]
Le Dauphiné