Un Français aucunement islamisable !
Cela peut contrarier quelque théologien qui ressemble toujours à un avocat retournant les apparences pour étourdir l’attention, frapper plus que convaincre ! Mais la France ou le Français, celui que Baudelaire nomme « le pauvre homme » qui, comme il le précise, s’américanise de plus en plus, et ceci avant 1860, n’a point de nature ni christianisable ou islamisable, quelle que soit sa race ; notion à laquelle il affecte de ne rien comprendre et y voit une invention de ses voisins !
Ce n’est pas l’avis de ces Messieurs politiciens qui dénoncent, de bonne foi, s’agissant de Villiers le Vendéen, l’influence visible de l’islam et l’absorption des nations dans les États-Unis, nation prédatrice ! Mais leur intelligence est assez bornée, car la majorité des Français cueillent les fruits semés depuis des générations et dont le goût amer leur aura été longtemps caché par le sucre hallucinogène d’une fausse histoire. Loin que ce soit un jugement porté par dépit, j’en appelle au très illustre philosophe Kant relevant que les citations d’événements historiques, pour notre nation, sont aussi recherchées qu’elles sont pour la plupart inexactes ou fantaisistes !
C’est ainsi que M. Juppé, qui se félicite du bombardement de la Libye et s’étonne qu’on lui remontre que ces frappes ont touché des innocents, des enfants, des travailleurs, des soldats mobilisés contre une subversion mûrie à Benghazi, trouve d’autant plus normal de nager dans les eaux du Bilderberg que la seule mémoire civique, à ses yeux, est de remercier les USA d’avoir continué la guerre en 1917, comme une génération après, pour nous éviter un voisin trop fort, mais dont chacun envie les fruits du travail, au point que Georges Soros, dans sa charité certainement chrétienne ou papiste, lui envoie des migrants encadrés par ses soins pour aider à la récolte économique ! Si cette opération réussit, comme il semble, après l’anesthésie générale entreprise contre une génération honteuse de son être-là, ou existence, il n’est point besoin qu’une nouvelle flotte US vienne bombarder les lignées héritières de nos plus grands philosophes et musiciens européens !
« moi, je m’en fous, je continue, je joue la carte américaine ! »
Mais chacun de ces Messieurs qui sont la crème de la politique, saute sur la seule soupe qu’on lui offre, la soupe islamique, et dans l’esprit du temps, l’ennemi remplaçant l’ancien Boche semble être désormais le fidèle musulman ! L’on nous célébrait, à chaque défilé du quatorze juillet, les Maghrébins armés descendant les avenues de nos villes, et occupèrent celles de nos voisins de l’Est ou d’Italie, sans complaisance ! L’on demanda à leur lignée trois fois de suite, des campagnes d’Italie contre l’Autriche, à Solférino, jusqu’à la bataille de Monte Cassino, en passant par le chemin des Dames, de bien vouloir sacrifier la chair à canon sur l’autel de la civilisation ou de la démocratie, en ne négligeant pas des aventures coloniales éparses dans le monde ! Et comment faire appel à une lignée sans lui donner ce que l’on appelle mal le prix du sang ! Nous sommes désormais engagés dans une voie diabolique et il semble que toute cette face du monde, qu’on éclairait du nom d’Empire, se retrouve justement dans la définition que Voltaire philosophe donne de nos compatriotes d’hier et qui s’applique encore, dans une lettre à son camarade, au Maréchal duc de Richelieu, vainqueur de la bataille de Fontenoy, « peuple toujours léger, quelquefois cruel ».
Ce besoin de guerre civile, cette irritation venant d’un mauvais travail accompli et d’une faiblesse morale, reste intact ! De cette légèreté, je donnerai un exemple cité par mon défunt professeur de philosophie et médecin oto-rhino, d’un lycée parisien de préparation : près de son domicile, rue de Mondovi (nom d’une bataille révolutionnaire contre des Italiens et des Autrichiens), à l’angle de la rue de Rivoli (autre site de bataille analogue), de confier que son oncle président du Sénat et franc-maçon bien assis, venait du Palais Bourbon voisin, au printemps 1917, en ayant longé la Place de la Concorde, accompagné de Clémenceau, plaidait pour l’arrêt du charnier, demandant que les nombreuses propositions de paix germano-autrichiennes soient considérées ! Le pied de Clémenceau se posa sur ce trottoir, face à ce qui est maintenant une chemiserie, à l’angle de la rue : et l’autre maçon supérieur de sortir d’un court silence méditatif par un « moi, je m’en fous, je continue, je joue la carte américaine ! »
Ce brave futur maître de philosophie, Henri Dreyfuss Le Foyer, qui sera normalien de la rue d’Ulm, alors en permission du front de l’Est, se dit qu’il devait rempiler, et les morts s’accumulèrent deux ans de plus, mais les Sionistes eurent aussi une belle colonie, car on ne peut faire entrer l’Amérique sans son moteur ! Et que ne ferait-on pour humilier la patrie des futures Volkswagen !
C’est pareil sentiment patriotique qui fait récemment célébrer par Juppé l’éclatement de la Libye, et de même que le fils de Michel Debré célèbre Marianne en termes antichrétiens, chose étrange pour un protestant, les tireurs de ficelles n’ont pas de peine à inventer un Islam, juste le temps de chauffer la même machine à tuer qui fit surtout ses preuves à la Révolution !
Voyez-vous, sans être troublé par l’alcoolisme politique ambiant, une France s’islamisant ? On peut douter raisonnablement de sa possibilité !