Un squatteur peut attaquer le propriétaire si le bien est mal entretenu

Les propriétaires sont obligés d’entretenir leur bien même s’il est squatté, a tranché le Conseil constitutionnel.

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C’est avec ce genre de loi que vous comprenez que le législateur et les élites qui nous gouvernent sont là pour pourrir la vie des Français et certainement pas pour la faciliter et la rendre plus agréable. Comment est-il possible de faciliter à ce point la vie de voleurs qui viennent squatter un bien privé ? Il faut bien l’avouer, cela relève de la psychiatrie sans nul doute ! Ce genre de comportement absurde qui donne plus de droits aux voyous qu’à la victime, allant jusqu’à faire payer le propriétaire, n’existe qu’en France ! Dans n’importe quel autre pays, le squatteur aurait été expulsé manu militari avec comme bonus une peine de prison comme en Algérie par exemple.

Non seulement la justice est extrêmement lente en France mais de surcroît, elle offre des possibilités de procédures compliquées et interminables qui vont plonger dans le désarroi les propriétaires qui ne pourront que dépenser des sommes d’argent importantes en frais d’avocats. L’aventure durera plusieurs années pour, à la fin, se retrouver à récupérer un bien saccagé qu’il faudra refaire à neuf pour le louer ! Pendant ce temps, c’est bien le propriétaire qui doit payer la taxe foncière !



Voilà une décision que les propriétaires immobiliers ne manqueront pas de trouver insensée.

Une de plus qu’il faut ajouter à la longue liste d’aberrations qui les rendent fous. Même s’il est squatté, un logement doit être entretenu. Son propriétaire ne peut pas être exonéré de cette responsabilité, a tranché le Conseil constitutionnel qui a censuré cette mesure de la loi « anti-squat », promulguée « dans quelques jours » par le président Emmanuel Macron, a annoncé le député Guillaume Kasbarian (Renaissance), coauteur de la loi.

Les « Sages » se sont rangés derrière l’article 1244 du Code civil qui prévoit que «l e propriétaire d’un bâtiment est responsable du dommage causé par sa ruine, lorsqu’elle est arrivée par une suite du défaut d’entretien ou par le vice de sa construction. » Le Conseil constitutionnel estime qu’exonérer le propriétaire de cette responsabilité est « une atteinte disproportionnée au droit des victimes d’obtenir réparation du préjudice résultant du défaut d’entretien d’un bâtiment en ruine ». La décision des « Sages » ne manquera pas de faire enrager les propriétaires qui se voient mal indemniser un squatteur en cas d’accident. « Si le propriétaire dépose plainte, sa responsabilité dans l’entretien du logement n’est a priori pas engagée », affirme un connaisseur du dossier.

Reste à savoir si le juge aura la même interprétation et donnera raison au propriétaire. Pour Me Romain Rossi-Landi, avocat en droit immobilier, « c’est du cas par cas ». « Pour échapper à cette obligation d’indemniser le squatteur, le propriétaire devra démontrer que le logement était en bon état avant le squat ou qu’il a été empêché par le squatteur de remplir son obligation d’entretien », explique cet expert juridique des affaires de squats. Encore faut-il avoir entre les mains les preuves de l’état du bien (photos, factures de travaux…) avant l’occupation illégale.

Attention à la violation de domicile !

Autre possibilité d’éviter d’indemniser un squatteur : « Le propriétaire devra prouver qu’il a été empêché par le squatteur de remplir son obligation d’entretien du logement », ajoute Me Rossi-Landi. Car, et c’est une autre aberration qui protège les squatteurs, le propriétaire ne peut pas accéder à son logement, au risque d’être poursuivi pour… violation de domicile. Preuve que la loi « anti-squat », qui apporte de « grandes avancées » pour Guillaume Kasbarian, comporte encore des incertitudes pour les victimes de squats. « Cette loi permet d’expulser plus rapidement les squatteurs. Pour les cas de contentieux locatifs, la résiliation du bail est simplifiée et les délais judiciaires sont accélérés », assure le député qui compte aussi sur la mobilisation des maires qui, en tant qu’officiers de police judiciairepeuvent désormais faire constater un squat et saisir le préfet.


Photo d’illustration : Une décision est venue s’ajouter à la longue liste d’aberrations à l’encontre des propriétaires dont le bien est squatté. Crédit Photo : 308854402/naka – stock.adobe.com

Guillaume Errard

Le Figaro

28 juillet 2023
Source: Le Figaro

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