Voici ce qui arrive lorsqu’on diffuse à longueur de journées des émissions et des débats islamophobes assumés depuis de longues années. Le premier cinglé alcoolisé s’attaque à une pauvre dame et s’acharne sur elle avec un couteau pour la tuer, tout en proférant des insultes islamophobes. Et le pire dans toute cette affaire, ce qui corrobore les propos précédents, c’est qu’il n’y aura pas de tintamarre médiatique, une simple dépêche AFP, un article ou deux et on passe à autre chose. Bien sûr, s’il était question d’une femme juive traditionaliste, le Premier ministre, le procureur et pourquoi pas le président de la république se seraient tous déplacés sur les lieux du crime, puis sur son lit d’hôpital… ! Ainsi va la France en 2019.
Une mère de famille voilée poignardée en pleine rue sous les yeux de sa famille.
Ce sont deux militaires de la brigade d’Andrézieux-Bouthéon arrivées sur place qui ont pu maîtriser l’agresseur.
L’agression d’une rare violence est survenue en pleine rue hier soir vers 18 h30 et a jeté l’effroi dans le petit village de Sury-le-Comtal (Loire). Un homme d’une soixantaine d’années s’est approché d’une mère de famille voilée faisant mine de lui demander un renseignement et s’est jeté sur elle en lui assénant plusieurs coups de couteau.
Selon nos informations, la jeune femme a été grièvement blessée au cou, au sternum et dans le dos. Hospitalisée en urgence, son pronostic vital était engagé. L’agression s’est déroulée sous les yeux du mari de la victime et de ses deux enfants âgés de 2 et 4 ans.
Une expertise psychiatrique diligentée
Ce sont deux militaires de la brigade d’Andrézieux-Bouthéon arrivées sur place qui ont pu maîtriser l’agresseur. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’auteur était fortement alcoolisé. Il a été placé en garde à vue et en cellule de dégrisement à la gendarmerie de Montbrison.
Selon son entourage, l’homme serait dépressif. Il n’a aucun antécédent judiciaire. Une expertise psychiatrique a été diligentée par le parquet de Saint-Etienne qui a ouvert une enquête et saisit la brigade de recherche de la gendarmerie de Montbrison (Loire).
Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê
Le Parisien12 septembre 2019