Les grèves dans les services d’urgence se poursuivent en France et pourtant très peu de médias en parlent et pire encore, on ne voit pas du tout la ministre de la santé en exercice, travailler sur ce sujet afin d’y remédier ! C’est quand même assez spectaculaire comme comportement de la part de Madame Agnès Buzyn qui est censée être au service des Français afin d’améliorer leur quotidien, d’autant que la question est extrêmement importante, s’agissant de santé aussi bien du personnel hospitalier que des patients.
Les urgentistes réclament toujours plus de lits, d’embauches et des hausses de salaires, malgré des avancées locales.
La situation s’enlise un peu plus à chaque nouveau service touché.
La grève des urgences, qui a débuté mi-mars à Paris, a continué de s’étendre en juillet et concerne désormais plus de deux cents services, selon le collectif inter-urgences, qui réclame, mardi 23 juillet, toujours plus de lits, d’embauches et des hausses de salaires malgré des avancées locales.
« On en est à 203 services en grève », a assuré l’infirmier Hugo Huon, président de l’inter-urgences, qui évoque en outre une « vingtaine de services en grève mais pas avec le collectif ». Des chiffres confirmés par l’urgentiste Christophe Prudhomme (CGT), qui souligne le rôle « essentiel » des « syndicats » dans l’extension du mouvement depuis « le début du mois ».70 millions d’euros pour financer une prime
Mi-juin, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait débloqué 70 millions d’euros pour financer une prime de risque de 100 euros net mensuels pour les personnels des urgences et faciliter les recrutements dans les services en tension cet été, sans satisfaire les grévistes qui ont battu le pavé début juillet.
Mais « dans un certain nombre d’endroits, les directions essayent de faire des propositions pour avoir des protocoles d’accord locaux », a constaté Christophe Prudhomme, citant par exemple la fin de la grève des urgences de Libourne (Gironde).
À l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), où la direction a offert de créer 230 postes dans ses 25 services d’urgences…
Photo d’illustration : une banderole accrochée sur les grilles de l’Agence de santé régionale (ARS) de Nantes (Loire-Atlantique), le 30 juin 2019. (JÉRÉMIE LUSSEAU / HANS LUCAS / AFP)