En réalité les policiers sont des victimes collatérales d’une politique gouvernementale dangereuse. Vous remarquerez d’ailleurs qu’ils sont les seuls à payer les pots cassés lorsqu’un manifestant, après avoir été lourdement tabassé, décide de déposer une plainte. Jamais les cadres de leur hiérarchie ne seront inquiétés, bien au contraire, ils seront toujours protégés par le système. C’est ainsi que, le système très ingénieux, a réussi à se protéger en envoyant des membres du peuple à tabasser d’autres membres du peuple. Pendant ce temps, les élites corrompues continuent de piller le pays et de l’appauvrir en créant plus d’inégalités et donc plus de désordre social et du coup encore plus de violence policière.
Pour que cette dernière cesse, il suffit que les ordres venant d’en haut changent, c’est aussi simple que ça. Aucun CRS, aucun membre de la bac n’osera plus frapper sur la tête avec son tonfa une manifestante en la tirant par les cheveux sur plusieurs mètres, l’idée ne lui passera même pas par la tête.
Le manifestant de 23 ans, qui estime avoir été « tabassé gratuitement » le 10 décembre 2019, a perdu neuf dents et a eu la mâchoire fracturée ce jour-là.
Arthur a perdu neuf dents et a eu la mâchoire fracturée, le 10 décembre dernier sur la place Bellecour à Lyon, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites. Sept mois plus tard, deux policiers soupçonnés d’avoir frappé cet homme de 23 ans, viennent d’être renvoyés en correctionnelle.
Le parquet de Lyon confirme l’information du site Rue89Lyon en indiquant à 20 Minutes que l’audience de ces deux fonctionnaires de la DDSP du Rhône, « pour des faits de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », est fixée au 10 décembre 2020 à Lyon. Soit un an jour pour jour après les faits.
Mâchoire fracturée, dents cassées, il accuse la police de violences https://t.co/6KoEDcjOl8
— 20 Minutes (@20Minutes) December 11, 2019
« Ceux qui m’ont tabassé sont des sauvages »
« J’ai reçu un coup de poing à l’arrière de la tête puis un coup de matraque dans les dents, avait à l’époque confié Arthur à 20 Minutes. Un policier me tenait la tête baissée quand j’ai reçu le coup porté par un autre, de toutes ses forces. Puis j’ai pris un shoot qui m’a mis à terre. J’ai reçu des coups de poing. Quand ils ont arrêté, un CRS m’a encore donné un coup de pied dans la jambe. Il m’a dit “bien fait pour ta gueule”. »
Le jeune homme, contraint ce jour-là d’attendre sept heures aux urgences dentaires, nous faisait dès le lendemain part de sa détermination à entamer une action en justice : « Je veux parler car c’est la seule chose que je puisse faire pour que ça s’arrête. Je ne dis pas que tous les policiers sont comme ça. Mais ceux qui m’ont tabassé sont des sauvages. Ils ont fait cela gratuitement, en meute et en m’insultant ».
Photo d’illustration : Arthur, 23 ans, avait porté plainte pour des violences policières présumées survenues à Lyon, le 10 décembre 2019. — Bastien Doudaine
10 juillet 2020