On a beau vérifier sur le calendrier, nous sommes encore loin du 1er avril. On apprend pourtant que l’École nationale d’administration, censée former la crème de la crème de l’élite, la fine fleur des administrateurs, est endettée et qu’elle gère très mal ses propres finances. En réalité, il y a belle lurette que cette école ne fournit absolument plus rien d’utile à la nation ; il suffit d’observer les résultats obtenus par ces incompétents notoires au cours des dernières décennies de gestion des affaires publiques. Qu’il s’agisse des 2000 milliards d’euros de dette de l’État ou de la ruine de nombreuses entreprises publiques ou tout simplement de la liquidation du pays au profit d’intérêts privés, l’audit des cinq dernières décennies de gestion par L’ENA est dramatique ! Vous comprenez mieux, maintenant, pourquoi la France va si mal.
Selon « Le Parisien », l’École nationale d’administration a affiché 2,8 millions d’euros de déficit en 2017, sur un budget total de 40,8 millions d’euros.
La subvention de l’État ne suffit pas pour équilibrer les comptes, analyse le quotidien.
« Si rien ne change, l’école, qui dispose encore d’une petite réserve pour éponger, fera banqueroute d’ici à quatre ans.» L’École nationale d’administration (ENA) a affiché 2,8 millions d’euros de déficit en 2017, sur un budget total de 40,8 millions d’euros. La raison : l’élargissement de ses missions qui n’a pas été suffisamment compensé par l’État, affirme, dimanche 14 octobre, Le Parisien.
Le quotidien a obtenu les documents comptables de l’ENA via la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP), un think tank libéral, qui a saisi pour cela la Commission d’accès aux documents administratifs. Selon ces documents, la subvention de l’État (31,1 millions d’euros) n’est que légèrement supérieure aux dépenses de personnel (30,9 millions d’euros), laquelle inclut la rémunération des élèves (9,2 millions d’euros), payés 1 682 euros brut par mois pendant leurs deux ans de scolarité. Les autres recettes (dont 3,4 millions d’euros de recettes propres) ne suffisent pas à équilibrer les comptes.
« Pas de dettes »
Interrogé par Le Parisien, le secrétaire général de l’ENA, Thierry Rogelet, reconnaît que l’école est « en difficulté financière », mais souligne qu’elle n’a « pas de dettes ». Le secrétaire général table sur un déficit de 1,4 million d’euros cette année, puis de 400 000 euros en 2018, avant « un retour dans le vert, à +500 000 euros », en 2020. Pour y parvenir, l’établissement a supprimé 38 postes ces dernières années, plus quatre autres cette année, a détaillé Thierry Rogelet.
Cependant, l’école « n’est pas responsable de tout », souligne Le Parisien, puisqu’elle a dû absorber en 2002 l’Institut international d’administration publique, puis en 2005 le Centre d’études européennes de Strasbourg.« L’État lui a imposé de grossir sans vraiment revaloriser la subvention qu’il lui verse », analyse le journal. En outre, l’ENA a des créances impayées de plusieurs institutions publiques françaises, pour qui elle a organisé des formations, mais aussi d’États étrangers. Le Koweït, par exemple, lui doit 569 700 euros.
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