Cette série de 4 articles donne une idée précise et sérieuse sur l’identité d’Aleister Crowley, ses actions occultes et son œuvre littéraire. Nous allons poursuivre cette étude avec une biographie succincte de ce démon, afin de mieux comprendre qui il est et d’où il vient.
Lire les précédents articles ici de la série sur A. Crowley : 1, 3 et 4.
Edward Alexander Crowley est né en 1875 et décédé en 1947 en Angleterre. Il est le fils d’une riche famille protestante dont il héritera une belle fortune, qu’il dilapidera assez vite dans sa vie dissolue. C’est un étudiant très médiocre qui quittera Cambridge sans aucun diplôme, ayant passé une grande partie de son temps à s’intéresser à l’occultisme et à la sorcellerie.
Homosexuel assumé, drogué de haut vol et à la vie sexuelle dissolue, il fit scandale un peu partout où il séjourna ; il est l’exemple parfait de la décadence occidentale de ce Kali Yuga. Très tôt (Mexique, 1900), il fut initié à la secte maçonnique. Il fera partie également de la Golden Dawn. En 1904 il reçoit, selon ses délires junkies, Le livre de la loi dicté par une entité démoniaque via son épouse de l’époque. Ce livre sera publié en 1909. Il se rendra également dans le désert algérien où, sous l’influence de drogues et de délires sataniques, il créera sa méthode de magie sexuelle, le “Magick”. Deux années avant, il a créé l’Argentinum Astrum, une société occulte qui aura pour but de remplacer la Golden Dawn en substituant tout simplement au Dieu Osiris, son fils Horus. Il se rapprochera également de l’OTO ou Ordo Templi Orientis de l’Allemand Theodor Reuss, une énième société occultiste qui pratique la « magie sexuelle ». Comme tout bon occultiste qui se respecte, il travaillera pour les services secrets britanniques.
Cet partie secrète de sa vie au service de la royauté britannique et des USA n’est pas à négliger. Effectivement, à la lecture du livre de Richard B. Spence, Secret Agent 666, on apprend, à travers une multitude de documents officiels déclassifiés, que la bête a travaillé longuement pour les services. Crowley aurait même joué un rôle dans le sabotage du RMS Lusitania en mai 1915, donc l’entrée des USA dans la grande guerre ! Cette affaire est clairement une false flag aux conséquences dramatiques comme il y en aura tant d’autres.
« Il n’y pas de « normes du bien ». La morale, ce n’est que des balivernes. Chaque Étoile doit suivre sa propre orbite. Au diable les « principes moraux », il n’existe rien de tel. »
Suite à l’incident de Cefalù en Sicile en 1920, le journal anglais John Bull le surnommera « l’homme le plus pervers du monde » ! De nombreuses personnes l’accusent de réaliser des rituels sacrificiels ou messes rouges, en utilisant des enfants. Accusation assumée par Crowley dans ses écrits, mais pas par ses adeptes, trouvant toujours des excuses vaseuses sur la réalité de ces sacrifices pourtant essentiels au culte satanique du gourou démoniaque. Crowley se prenait également pour une réincarnation d’Éliphas Lévi !
Crowley laissera un héritier fameux qui poursuivra son œuvre au sein de l’OTO, Kenneth Grant (1924-2011). Afin de mieux comprendre à quel objectif peut servir cette secte satanique, il suffit de lire ce que P. R. Koenig en dit : « l’O.T.O. Typhonien fonctionne comme un réseau cosmique qui n’opère pas au travers de loges terrestres, car ses membres ne sont pas – au sens magique – centrés sur cette Terre. Leurs zones d’activités occultes sont localisées dans des espaces qui, à la fois, comprennent et transcendent les niveaux astraux de la conscience. L’O.T.O. Typhonien n’est pas, par conséquent, un groupement social au sens commun… Concernant Thelema, l’O.T.O. Typhonien est considéré comme une Machine, l’A∴A∴ comme l’Opérateur » (source).
https://www.youtube.com/watch?v=VYSdI0PBDo0
Il est également impossible de traiter de Crowley sans parler de Jack Parsons et Ron Hubbard, le créateur de l’église de scientologie. Parsons a son propre cratère dédicacé sur la face cachée de la lune, c’était un ingénieur spécialisé dans la propulsion spatiale et les fusées. Il sera totalement plongé dans l’occultisme et la Magick au point d’organiser des orgies endiablées avec sa propre mère. Il entretiendra une correspondance soutenue avec Crowley et son ami Ron Hubbard, l’escroc de la scientologie. C’est tout de même une secte assez risible mais qui a néanmoins réussi à prospérer, puisqu’elle compte plus de 12 millions d’adeptes, aujourd’hui !!! Secte soutenue par le gouvernement US et son IRS puisqu’il lui a octroyé le statut de culte afin de défiscaliser ses recettes et augmenter sa puissance financière. Parsons et ses amis ont essayé à de très nombreuses reprises de créer un enfant de la lune, suivant en cela les enseignement crowleyens (cf. Babalon working). L’histoire du film de Polanski (impliqué également dans ces cultes sataniques avec la mort de son ex-femme assassinée par la secte de C. Manson), Rosemary’s baby, n’est rien d’autre qu’un enfant de la lune.
Il est très difficile de réaliser le sérieux de ces gens et la réalité de leurs objectifs, tant ils sont délirants et à des années-lumière de la modernité scientiste athégriste.
L’influence de Crowley dans la culture occidentale est immense. Une ribambelle d’artistes s’est inspirée de son travail satanique. On peut citer rapidement Jimmy Hendrix, Jimmy Page de Led Zep, les Beatles qui l’ont même fait figurer sur la pochette de leur plus célèbre album, Sergeant Peppers. On peut citer également un grand nombre de groupes de death metal avec en tête Ozzy Osbourne, Iron Maiden ou Marilyn Manson… Dans le hip hop le plus moderne, Jay Z en est un fan assumé. Ce dégénéré apparaît régulièrement dans la production hollywoodienne, aussi bien dans des films que dans des séries télé. Le cinglé Kenneth Anger s’est entièrement inspiré de l’œuvre de Crowley. La littérature également traite assez régulièrement du cas de Crowley. Crowley était aussi très proche du théosophisme, on peut donc affirmer qu’il est à la source de tout le New Age (âge d’Horus…) et des pratiques de sorcellerie typiquement yankees comme la Wicca etc.
Politiquement, on sait que quelques personnalités ont été inspirées par son travail, comme Douguine par exemple, qui en faisait la promotion. On peut citer également le frontiste Christian Bouchet qui faisait partie de l’OTO et qui lui a consacré sa thèse. Il ne s’en vante pas, osant même faire croire aux naïfs, qu’il ne faisait qu’un travail universitaire !
Le travail de Crowley est d’inspiration purement satanique, rien d’autre. Il a construit son travail sur la kabbale et l’arbre séphirotique ? De la pure sorcellerie basique qui n’a rien à voir avec la connaissance ou la recherche métaphysique. Pas de mystère ni de secret, vieux comme la planète terre, il est un vulgaire soldat de Satan, le maudit. La phrase clé de son livre de la loi est “Fais ce qui te plaît” qu’il trouva chez Rabelais. C’est le fameux “ici et maintenant” de la bible satanique (sic), je ferai ce qui me passe par la tête par la force de ma volonté. Point. Pas très révolutionnaire comme concept, ni très intelligent, mais il séduira beaucoup de pervers et de détraqués, aidés en cela par cette fin de cycle ténébreuse.
Il faut dire que l’époque moderne se prête parfaitement aux plans de Crowley et lui correspond en tous points, puisque l’ego y règne en grand maître. L’individualisme est la règle aujourd’hui, le libéralisme économique également. Tout ceci sous le règne de l’évolutionnisme aussi bien biologique que social : mort du plus faible pour le profit et le plaisir du plus fort du moment. Crowley a donc raison sur ce point, sauf que ce règne du chaos ne durera pas 2000 ans mais beaucoup moins étant donné que l’on observe déjà les prémices de la chute du modèle occidental.
Dans les parties 3 et 4, nous parlerons de son œuvre puisque son livre Magick a été dernièrement traduit en français. Il réserve des surprises stupéfiantes.