On se demande bien ce qui a pu choquer Marianne, le fait de s’être fait censurer ou de ne pas avoir vendu son torchon dégoulinant d’insanités ? C’est quand même dingue de voir ces dégénérés oser exporter leur délire dans un pays musulman ! Leur chutzpah est impressionnante. Ils sont cons ou font-ils semblant ? Marianne Dégage.
Notre dernier numéro avec en couverture un dessin de notre ami Tignous, tué par les barbares, est interdit en Algérie “pour offense à Allah et Mahomet”, ainsi qu’en Tunisie et au Maroc…Oui, vraiment, le combat continue. Et de l’autre côté de la Méditerranée, aussi. A Alger notamment, qui fut si durement frappée par la terreur islamiste, où tous nos nombreux amis constatent avec stupéfaction que notre dernier numéro, en hommage à nos camarades assassinés, avec un dessin de Tignous à la une, a été interdit. Marianne est également censuré en Tunisie et au Maroc.C’est le quotidien arabophone algérien El Khabar qui donne l’information dans un article éditorialisé, en page 28. Expliquant le refus des autorités algériennes de diffuser notre hebdomadaire cette semaine, le confrère — auquel nous ne disons pas merci —commente : « Marianne a décidé de se solidariser avec les journalistes tués mais ne s’est pas contenté de condamner le crime. En se moquant d’Allah et du prophète Mohamed, le journal a décidé d’éteindre le feu en ajoutant de l’essence comme si on pouvait continuer à provoquer les musulmans ! »Cette analyse confondante de bêtise émane pourtant d’une rédaction algérienne qui, par réflexe, ne pouvait, croyait-on, qu’éprouver empathie et chagrin avec les héros des crayons de Charlie Hebdo, mais aussi fraternité de plume et de combat. Les journalistes, comme tous les citoyens algériens, ont été décimés par les criminels des groupes islamiques armés il y a 20 ans. A l’époque, le journaliste et poète Tahar Djaout, écrivait avant d’être tué par les djihadistes : « Si tu parles tu meurs, si tu te tais tu meurs : alors parle et meurs ».Hier, l’ami Dilem, grand caricaturiste du journal algérien Liberté, ô combien plus libre que le servile et oublieux El Khabar, passait par Paris pour cette journée si particulière. Nous évoquions tous deux les jours anciens quand à l’Evenement du jeudi, journal qui a précédé Marianne, Tignous et lui se rencontraient pour la première fois, histoire de mêler leurs talents pour la cause d’un numéro spécial sur l’Algérie torturée et debout que nous avions dédié à nos amis en sang de l’autre côté de la Grande bleue. […]
- Source :
* Bien fait (expression populaire).
http://www.marianne.net/
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