On ne peut être surpris à la lecture du nouveau jargon de ces cinglés, lorsque l’on connaît le côté sectaire et complètement timbré de l’école maçonnique républicaine ! Même si 100 % des bacheliers étaient totalement illettrés et incapables de réciter la table de multiplication de 7, ils seraient toujours là à faire des réformes, encore des réformes, afin de “moderniser” leurs échecs consécutifs, détruire encore plus le pilier de toute civilisation, l’éducation des nouvelles générations.
Régis Debray : “Pour ceux qui n’ont que l’école… by franceinter
Régis Debray : “Je crains une école qui reproduirait les vices du monde extérieur”
Pourquoi s’inquiéter de la fin de l’enseignement de deux langues déjà mortes qui entrainerait leur extinction définitive ? La question était posée ce matin sur France Inter au philosophe Régis Debray qui alors que se profile la réforme du collège a tenu à rappeler à la gauche certaines évidences : « Il y a deux fondamentaux, l’effort de l’élève et l’autorité du maître. Ca paraît banal mais l’enseignement est un lieu d’exigence. On l’admet pour le sport. On ne fait pas un 100 mètres en douze secondes sans exercice, sans persévérance, sans répétition. Il faut acquérir des disciplines. La civilisation, ça n’est pas le nutella, c’est l’effort. Et l’autorité du maître est fondée sur le savoir, le maître sait des choses que l’élève ne sait pas et donc il y a une hiérarchie. Elle est fondée sur le travail et sur l’effort qui sont plutôt des valeurs de gauche me semble-t-il. Et quand on attaque la mère, le latin, je crains pour la fille, le français ».
A travers cette réforme, Régis Debray craint surtout de voir l’école reproduire les « vices du monde extérieur : zapping, surfing, cocooning, marketing qui feraient de l’élève un client ». Et de se moquer par ailleurs du jargon d’expert de cette pseudo-science pédagogiste qui « croit être science parce qu’elle jargonne » : « on ne dit plus parent d’élève, on dit géniteur d’apprenant, on ne dit plus crayon, on dit outil scripteur ».
«Plus il y a de nouveau, plus il faut avoir de la mémoire»
Pour autant, Régis Debray ne veut pas non plus d’une école qui vivrait dans un passé glorieux largement mythifié : « il ne faut pas cultiver une sorte d’aristocratisme littéraire, les conditions ont changé : hétérogénéité des classes, nouveaux outils numériques dont il faut absolument se servir mais l’informatique est à son maximum quant on a culture pré-informatique qui vous aide à s’en servir. Donc la panacée n’est pas l’ordinateur. L’enseignement c’est toujours une transmission d’homme à homme pas un téléchargement de contenus ».
D’ailleurs à la question de cette école mythifiée, l’écrivain refuse l’opposition entre le modernisme et le conservatisme : « Rimbaud a révolutionné la poésie mais il était le premier en vers latins et à chaque pas en avant de la société, vous avez une sorte de retour aux sources. Le temps n’est pas fait avec du nouveau qui efface l’ancien. Plus il y a de nouveau, plus il faut avoir de la mémoire. Notre société s’est abonnée au léger mais il y a du lourd et l’histoire est lourde ».
En conclusion, Patrick Cohen interrogera Régis Debray sur un autre sur sujet, non sans lien avec l’école, l’opposition entre les démocraties anglo-saxonnes et françaises : « la forme anglo saxonne va plus vers la société libérale, consumériste où l’instituteur compte moins que le curé et la forme française de la république c’est une république où l’école est au centre des choses. En démocratie, il y a deux points fondamentaux dans un village c’est le drugstore et le temple, en république, c’est l’école et la mairie ». Régis Debray finira par s’étonner que le représentant d’une démocratie à l’américaine veuille s’attribuer le mot de République : « c’est assez drôle de voir le représentant parfait du modèle américain s’appuyer sur l’analyse d’une singularité française. C’est astucieux. Peut-être qu’un jour le parti-socialiste s’appellera démocrates et nous serons en Amérique ». C’est une idée, que certains prêtent d’ailleurs régulièrement à François Hollande.