Douze entreprises, dont L’Oréal, ont été condamnées pour entente illégale. (MONIKA SKOLIMOWSKA/DPA/AFP).
Encore une entente entre grands groupes qui prouve que le capitalisme libre et non faussé n’existe pas, que la concurrence est fictive et que toute leur doctrine libérale n’est qu’une gigantesque fumisterie. Les constructeurs de camions ont été condamnés dernièrement pour les mêmes raisons, les fabricants de yaourts, les fournisseurs de téléphones, les banksters… Seul un état puissant, fort et indépendant peut réguler les prix et les tarifs, garantir au mieux les intérêts des citoyens. Abandonner cette mission régalienne aux mains des industriels est tout simplement suicidaire et relève de l’imbécillité.
Douze entreprises ont été condamnées pour avoir coordonné leur politique commerciale en 2014.
Une sanction confirmée en appel. Une amende record de près d’un milliard d’euros a été confirmée, jeudi 27 octobre, par la cour d’appel de Paris. Elle condamne des fabricants majeurs de produits d’hygiène et d’entretien reconnus coupables d’entente il y a deux ans.
La cour d’appel a confirmé presque intégralement la décision de l’Autorité de la concurrence, qui avait infligé en décembre 2014 une amende géante de 951,1 millions d’euros à une dizaine d’acteurs-clefs du secteur.
Une hausse des prix concertée
Ces ententes avaient consisté pour ces entreprises à “coordonner leur politique commerciale entre 2003 et 2006 auprès de la grande distribution et en particulier à se concerter sur les hausses de prix”, avait expliqué l’Autorité de la concurrence en 2014.
Les entreprises Colgate-Palmolive, Henkel, Unilever, Procter & Gamble, Reckitt Benckiser, Sara Lee, SC Johnson et Bolton Solitaire, Laboratoires Vendôme, Gillette, L’Oréal, Beiersdorf et Vania étaient visées. La cour d’appel a néanmoins légèrement diminué le montant total des amendes, qui passe de 951,1 millions à 948,9 millions.
France TV Info / AFP