Voici un nouveau scandale, un énième scandale de triche et de tromperie qui devrait faire exploser la campagne présidentielle en plein vol et pourtant non, toujours rien. Une démission par-ci, une autre par là et la marche forcée d’Hillary Clinton continue toute honte bue. On a la preuve ici que les médias peuvent influencer une élection tout simplement en offrant les questions à l’avance à un candidat de leur choix. Un tel avantage lors d’un débat télé vu par 100 millions de personnes est capital et décisif. On trouvera toujours des fusibles comme Donna Brazile pour protéger la direction de CNN ou une Debbie Wasserman Schultz du parti démocrate pour protéger Hillary.
De mémoire, jamais aucune élection présidentielle dans le monde n’a été aussi vulgaire, aussi violente, aussi humiliante autant pour le peuple concerné que pour les politiciens et la fonctions qu’ils sont censés incarner !
Dans des emails piratés et révélés par WikiLeaks, on apprend qu’Hillary Clinton a pu obtenir en avance des questions qui seraient posées lors de débats de la primaire démocrate.
Un coup dur de plus pour la campagne Clinton. A une semaine de l’élection, WikiLeaks a publié de nouveaux extraits des mails piratés de John Podesta, le président de la campagne, et de Jennifer Palmieri, directrice de la communication de la candidate. Un de ces courriers montre que la candidate avait obtenu une partie des questions qui ont été posées lors de débats de la primaire démocrate.
Le mail en question date du 5 mars, à la veille d’un débat qui s’est déroulé dans la ville septentrionale de Flint, devenue symbole des injustices sociales aux Etats-Unis en raison de son réseau d’eau gravement contaminé au plomb. « Une des questions qui sera posée à HRC (Hillary Rodham Clinton, NDLR) proviendra d’une femme qui a une éruption cutanée », écrit Donna Brazile, présidente intérimaire du Parti démocrate et commentatrice politique sur CNN. « Sa famille a été empoisonnée au plomb et elle demandera ce qu’Hillary pourrait faire pour les gens de Flint si elle devient présidente », précise-t-elle.
Au débat, Hillary Clinton avait en effet été interrogée par une femme qui avait dénoncé les problèmes cutanés de sa famille, même si les termes de la question étaient sensiblement différents.
“De temps en temps, j’obtiens les questions à l’avance”
Dans un message du 12 mars, veille d’un débat organisé par CNN, promet à Jennifer Palmieri d’en « envoyer quelques-unes supplémentaires », en faisant très vraisemblablement référence à des questions de débat. Enfin, dans un autre email récemment révélé, Donna Brazile avait écrit : « De temps en temps j’obtiens les questions à l’avance », sous-entendant quelques lignes plus loin qu’Hillary Clinton se verrait poser une question sur la peine de mort.
Après ces révélations, Donna Brazile a donné sa démission à CNN, écrivant sur Twitter : « Merci CNN. Honorée d’avoir été une politologue et commentatrice démocrate sur votre chaîne. »
Ces courriers piratés confirment les soupçons de Donald Trump, qui répète depuis des mois que sa rivale a été avantagée dans la campagne de la primaire démocrate face à son principal concurrent Bernie Sanders, notamment en bénéficiant à l’avance des questions des débats. Ces avantages étaient déjà au cœur des révélations qui ont coûté son poste à Debbie Wasserman Schultz, l’ancienne présidente du parti démocrate qui a démissionné en juillet dernier.
Début octobre, Julian Assange avait promis que « tous les documents relatifs aux élections américaines sortiront avant le 8 novembre ». Ces documents ont été, selon les services de renseignement américains, piratés par des hackers proches du pouvoir russe. WikiLeaks « va amplifier les publications pour (se) défendre de ce qui est une poussée maccarthyste aux Etats-Unis, en particulier de la part de Hillary Clinton et de ses alliés car c’est elle qui est la plus exposée actuellement », avait-il poursuivi.