Ce ne sont plus des salaires, mais un pillage en règle des deniers publics. On n’aurait rien dit si les comptes publics étaient équilibrés, si leur travail avait porté ses fruits ces 30 dernières années, si leurs compétences si grassement rémunérées s’étaient exprimées concrètement sur le terrain. Hélas, ce n’est pas du tout le cas puisque nous sommes depuis toujours en déficit et que ces grands spécialistes du fisc sont incapables de récupérer ce qui est dû au peuple de la part des grandes entreprises du CAC 40 ou des GAFA.
HSBC n’a-t-il pas fait évader des milliards d’euros en Suisse dans l’affaire Swissleak, au nez et la barbe de ces hauts fonctionnaires qui se sont illustrés par leur incapacité à prendre des sanctions contre les responsables …
Bref, ces hauts fonctionnaires de “classe exceptionnelle” au salaire indécent ont brillé par leur incompétence et leur incapacité d’action ; mais, qui va les réguler ? Qui va leur asséner ces quatre vérités, les yeux dans les yeux ? C’est une honte !
Les rémunérations des hauts fonctionnaires du fisc sont particulièrement élevées, relèvent les magistrats de la Rue Cambon.
La Cour des comptes pointe à nouveau du doigt, dans un référé rendu public mercredi, les distorsions de rémunération pratiquées à Bercy entre les différentes directions, et en particulier le sort avantageux réservé aux hauts fonctionnaires du fisc. Preuve à l’appui : en 2015, 104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy étaient perçues par ces hauts fonctionnaires, rattachés à la Direction générale des finances publiques (DGFIP).
Un administrateur général des finances publiques « de classe exceptionnelle » touchait ainsi en moyenne 202.000 euros par an, contre 175.000 euros pour les hauts fonctionnaires en charge du contrôle budgétaire. « De même, la rémunération annuelle d’un directeur régional des finances publiques est supérieure en moyenne d’environ 35.000 euros à celle d’un directeur d’administration centrale, et encore de près de 8000 euros à celle d’un directeur général », notent les magistrats de la Rue Cambon.
Héritage de vieilles pratiques
Ces niveaux élevés de rémunération au sein de la DGFIP sont hérités des anciens trésoriers-payeurs généraux, dont la responsabilité pécuniaire personnelle était engagée devant le juge des comptes. Le risque financier supporté aujourd’hui par ces agents a été largement encadré. D’où la recommandation de la Cour des comptes de « mettre fin à (cette) surrémunération relative ».« En dépit d’une nette amélioration depuis sa précédente enquête », la Cour « constate la persistance de pratiques indemnitaires irrégulières, notamment des dispositifs de rémunération sans base juridique ».
Pour établir son diagnostic, la Cour des comptes s’est fondée sur l’examen de la rémunération de l’encadrement supérieur des ministères de Bercy, soit plus de 750 postes, pour les exercices 2013 à 2015. Les hauts magistrats ont déjà mené deux enquêtes sur les salaires à Bercy, en 2010 et en 2011. Ils avaient à l’époque relevé les mêmes irrégularités qui n’ont été dans l’intervalle redressées que partiellement. Le référé a été adressé le 12 octobre aux […]
Anne de Guigné – Le Figaro