Ce qui est effrayant dans cette affaire c’est que la députée qui a remis au président de l’université le dossier de la boîte de sécurité, Coralie Dubost – « familière de l’Élysée » -, est non seulement une juriste de profession mais elle n’a que 35 ans ! C’est-à-dire qu’à son âge elle a déjà intégré le mode de fonctionnement des politiciens voyous qui ont ruiné la France ces 30 dernières années ! Comment est-ce possible ?
La France est gouvernée depuis trop longtemps par des gens qui pensent que l’argent public tombe du ciel et qu’il est disponible à profusion, sauf lorsqu’il est question de le redistribuer aux contribuables ! C’est cette réalité qui exaspère au plus haut point les #GiletsJaunes, c’est ce qui doit cesser immédiatement !
✅ Partageons nos différences, avançons ensemble sur des solutions communes
➡️ C’est la volonté de nos concitoyens, de travailler de concert et permettre le retour au calme
➡️ Responsabilité de tous et chacun, préserverons le pluralisme démocratique, en paix pic.twitter.com/lxJ1u9x9nS
— Coralie Dubost (@CoDubost) 6 décembre 2018
Le site d’information Médiapart dévoile ce mardi qu’un ancien garde du corps d’Emmanuel Macron a obtenu, pour le compte d’une société de sécurité, APS Sud, un contrat de plus de 260 000 €, « sans appels d’offres ni mise en concurrence », auprès de l’université Paul-Valéry à Montpellier.
L’entreprise APS Sud a facturé pour plus de 260 000 € des missions de sécurité à l’université Paul-Valéry de Montpellier, révèlent nos confrères de Mediapart ce mardi. « Un ancien garde du corps de Macron travaille dans cette entreprise, dont le devis a été transmis à la direction de l’université par une responsable de LREM », rapporte le site d’information et d’ajouter : « APS Sud a obtenu le marché sans appel d’offres ni mise en concurrence, alors qu’une autre entreprise était déjà sous contrat avec l’université ».
Au mois d’avril 2018, la présidence de la faculté demande la multiplication des postes d’agents de sécurité sur le campus de l’université Paul-Valéry, « dans un contexte de forte tension sociale ». C’est là que l’entreprise APS Sud entame sa mission, le 13 avril, alors que Prosegur, le prestataire habituel de l’université, est déjà en contrat.
Impliqué pendant la campagne électorale de Macron
Moustapha Bouzbiba, le patron d’APS, prend connaissance des besoins de l’université montpelliéraine et contacte Kader Rahmouni, l’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron. Un homme qui s’est « beaucoup impliqué » durant la campagne électorale du chef de l’État, explique M. Bouzbiba à Mediapart.
Il était notamment « en compagnie d’Alexandre Benalla, lors du déplacement du candidat En Marche ! sur le site de l’usine Whirlpool, en Picardie, dans l’entre-deux-tours », précise le site d’information. Après la présidentielle, Kader Rahmouni a également travaillé pour la député LREM de la 3e circonscription de l’Hérault, Coralie Dubost.
« Pourquoi le devis est-il passé par une représentante LREM ? »
Le premier devis d’APS Sud a été transmis à la direction de l’université par une représentante du parti présidentiel, Charlyne Péculier, référente pour la région Occitanie des Jeunes avec Macron et collaboratrice de la députée, Coralie Dubost. « Pourquoi le devis est-il passé par une représentante du parti présidentiel ? », interrogent les journalistes Antton Rouget et Matthieu Suc de Mediapart à Patrick Gili, président de la faculté Paul-Valéry. Ce dernier ne répond pas à la question mais se contente d’expliquer qu’APS Sud a été « sélectionnée » pour ses compétences et parce qu’elle était en capacité de répondre « aux besoins de renforts exceptionnels ».
« Sur le terrain, Kader Rahmouni est le ‘chef de site’ d’APS Sud. C’est lui qui coordonne, en lien avec la présidence de l’université, les équipes de sécurité, dont un maître-chien », révèlent les journalistes de Mediapart. L’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron aurait été signalé par un responsable de la sécurité de la fac, s’inquiétant « de son manque de professionnalisme et de son attitude qui pourrait être assimilée par des grévistes à de la provocation »…