Ils ne ratent jamais une occasion de tirer à côté de la cible, décidément les Déconneurs du Monde ont une mission, ils doivent prouver quotidiennement qu’il faut systématiquement approuver tout ce qui se passe au gouvernement quitte à dire n’importe quoi et enchaîner les âneries les unes après les autres.
Vous pouvez voir dans cet article ridicule leur tentative d’explication de la volonté d’appauvrir le texte des « Martine » qui serait due à leur souhait de faire lire ses bandes dessinées à un public plus jeune. En réalité cet argument ne tient absolument pas la route car il suffirait d’écrire d’autres séries, d’autres textes, qui existent d’ailleurs, pour la tranche d’âge ciblée ; nul besoin d’appauvrir à ce point un texte déjà existant !
Nul besoin de cette découverte pour comprendre à quel point le niveau scolaire a chuté aussi bien au niveau de la lecture et écriture qu’au niveau des mathématiques puisque la France est classée désormais dernière de tous les pays de l’OCDE. Les Décodeurs du Monde vont-ils publier demain un article pour démontrer l’inverse alors que tout le monde peut constater à la télévision et en direct que des ministres et des présidents commettent des fautes d’orthographe lamentables sans parler de la syntaxe… (Bachelot, Sarkozy, communiqué de l’Élysée…) !
Des internautes critiquent l’éditeur pour avoir raccourci des textes des célèbres livres pour enfants.
Ce dernier assume son choix de destiner les livres aux enfants à partir de 4 ans, contre 7 ans auparavant.
« Martine » fait débat sur Facebook. Orpheline de son dessinateur Marcel Marlier, mort en 2011, l’héroïne de livres pour enfants n’en connaît pas moins un nouveau genre d’aventures en ligne. Plusieurs publications populaires sur le réseau social ont ainsi évoqué ces derniers jours un « appauvrissement » du langage de Martine dans ses récentes rééditions.
Ainsi, lorsque Martine couchait son petit frère, dans l’édition de 1968, la page en question était riche de dix lignes de texte racontant la scène. Mais dans la version récente du même album, la jeune fille se contente d’une petite berceuse et d’un : « Au lit ! »
« Horrifiée », une internaute qui a partagé les deux pages sur Facebook pour les comparer déplore un « nivellement par le bas » qui partirait du principe que les nouvelles générations ne seraient plus capables de lire les « mots élaborés » des précédentes éditions de l’ouvrage.
C’est vrai, mais…
Il n’y a ici ni erreur ni tromperie : effectivement, le texte qui accompagne le même dessin dans les deux éditions de Martine est moins dense dans la nouvelle édition que dans la première.
Faut-il pour autant y voir un « appauvrissement du langage » ? Interrogée par Le Monde, la directrice de Casterman Jeunesse, Céline Charvet, s’en défend : « C’est un choix complètement réfléchi, mais on avait une intention autre derrière », plaide-t-elle. Après la mort de Marcel Marlier, Casterman a décidé de réécrire les albums de Martine pour qu’ils puissent encore s’adresser à un public contemporain.
Céline Charvet assume la décision d’avoir raccourci les textes pour que ces histoires soient lues par les parents à leurs enfants de 4 ou 5 ans, alors qu’elles étaient auparavant destinées à des enfants de 7 ou 8 ans, qui lisaient tous seuls. La réécriture des aventures de Martine a aussi visé à en gommer certains stéréotypes ou expressions inusitées, sans tenter d’en faire une héroïne des années 2000 pour autant. Au passage, les animaux comme le chat Moustache ont perdu le sens de la parole.
C’est ainsi que Martine petite maman est devenu Martine garde son petit frère : « L’album a été écrit à une époque où on assignait aux petites filles un destin de futures mamans », explique l’éditrice. Désormais, elle s’occupe de son cadet, ce qui est « plus logique » selon elle.
Si ce choix peut susciter des critiques, Céline Charvet estime que le rôle des éditeurs n’est « pas juste de réimprimer des livres qui ont été écrits il y a soixante ans, mais aussi d’essayer de faire en sorte qu’ils puissent parler aujourd’hui ».
Le Monde
12 décembre 2020