On nous a fait croire que l’affaire Jean-Marc Morandini était close et qu’il ne s’était rien passé d’illégal ni de délictueux sauf que l’affaire est relancée apparemment suite à une constitution de partie civile par les plaignants. Malgré la gravité des faits reprochés, ce monsieur restera à l’antenne car on est bien loin du système Yankee. En France, même les pédophiles peuvent être ministres, animateurs télé et recevoir un prix littéraire…
« J’estime que mes clients sont tombés dans un piège », dit l’avocat de trois acteurs amateurs qui ont porté plainte contre Jean-Marc Morandini, alors qu’un deuxième juge vient d’être désigné pour enquêter sur l’affaire des castings dénudés.
« Il y a tout un système de production qui a fermé les yeux pendant des années », a estimé sur franceinfo vendredi 17 août maître Thierry Vallat, avocat de trois acteurs amateurs qui ont porté plainte contre Jean-Marc Morandini pour « harcèlement sexuel » et « travail dissimulé ». Un juge d’instruction a été désigné fin juillet dans l’affaire des castings dénudés qui vise l’animateur de CNews. « J’estime que mes clients sont tombés dans un piège tendu via une espèce de modus operandi pour obtenir des vidéos, des images utilisées ensuite par M. Morandini », a-t-il également affirmé.
Jean-Marc Morandini est soupçonné d’avoir poussé, fin 2015, de jeunes acteurs amateurs à s’exhiber nus et à tourner des scènes de masturbation dans le cadre de sa websérie « Les Faucons ». Une première enquête avait été classée sans suite en janvier 2017. La justice est de nouveau saisie à la suite d’une plainte de trois plaignants avec constitution de partie civile.
franceinfo : Les cinq premières plaintes avaient fait l’objet d’un classement sans suite par le parquet de Paris en janvier 2017, au motif que les infractions n’étaient pas assez caractérisées. Qu’est-ce qui vous fait penser que, cette fois, la justice en décidera autrement ?
Me Thierry Vallat : Je pense que l’instruction va se faire un peu plus profondément, j’allais même dire sérieusement. Les deux premières plaintes ont été un peu occultées par l’autre plainte qui avait été déposée, cette fois pour le volet des mineurs. Elle a abouti à une première mise en examen de M. Morandini pour « corruption de mineurs ». Peut-être que, pour l’officier de police judiciaire qui a instruit nos plaintes, ça lui semblait à l’époque moins caractérisé par rapport au volet des mineurs. Ce sont deux choses totalement différentes. La juge d’instruction qui a été désignée va pouvoir prendre ce dossier à bras le corps, faire toute la lumière qui s’impose et aboutir aux conclusions qui sont les nôtres…