Lectrices, Lecteurs,
Avant de vous laisser à ces aphorismes sans agrément, j’aimerais vous inviter à me suivre aussi sur mon blog nouvellement créé dont voici le lien :
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Et si le mal était une imitation du bien, une bonne imitation du bien, tellement bonne qu’elle nous hypnotise jusqu’à nous perdre, nous égarer.
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Le mal imite tellement bien le bien qu’on se met à dénigrer celui-ci.
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Pour passer pour bien, le mal a besoin de se parer de beaucoup d’agréments, esthétiques comme juridiques.
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On se méfie du bien car celui-ci refuse quelque agrément que ce soit. Les agréments du temps, du monde.
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Le mal sans agrément c’est la tyrannie. Le bien sans agrément reste le bien.
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Faire de l’agrément l’étalon, la mesure du bien, tel est le travail du mal. Car le mal travaille beaucoup, sans arrêt. Il travaille à passer pour bien.
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Établissons la distinction capitale entre le travail du mal et l’œuvre du bien.
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Voyons-bien que le bon aphorisme n’est pas un agrément de l’esprit.
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L’agrément de l’esprit est un besoin vital pour l’âme en exil qui veut s’oublier, le bon aphorisme rappelle l’âme à elle-même et lui fait entrevoir la fin de son exil.
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Contrairement au mal qui se pare de noms les plus glorieux et de l’histoire la plus prestigieuse, le bien n’a pas de nom ni d’histoire.
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On pourrait écrire l’histoire du mal, de laquelle procède toute histoire finalement.
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Choisir entre être au milieu d’un océan de haine sans pouvoir en sortir, et être au milieu d’un océan d’amour sans vouloir en sortir…, ce choix devrait être évident à l’homme mais il ne l’est pourtant pas. Mystère de l’humanité.
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L’idée du bien est inaltérable mais qu’en est-il de l’idée du mal. D’abord, y a-t-il : l’idée du mal ?
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Le mal procède d’une erreur, qui elle-même procède d’une indistinction. Il n’y a donc pas d’idée distincte et claire du mal car il n’y a pas d’idée distincte et claire de l’indistinct.
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Pour être plus précis, le mal consiste à ne pas vouloir reconnaître son erreur, sa faute, son crime…
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Rendre distinct l’indistinct, inlassablement, voilà comment on lutte contre le mal.
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La vulgarité, l’insulte, la haine sont le stade terminal de l’indistinct qui s’achève en meurtre.