Roman Polanski avait tenté de faire la même chose à l’époque de son arrestation pour crime de pédophilie commis aux États-Unis sur une gamine de 13 ans préalablement droguée ; aujourd’hui, c’est au tour de Patrick Balkany de nous expliquer que ce procès, qui durera trois semaines, n’est qu’un acharnement qui lui rappelle les pires heures sombres de notre histoire, car il appartient à la communauté… juive ! Juste magique !
Le procès de Patrick Balkany pour blanchiment et corruption s’est ouvert à Paris en début de semaine.
Ce 23 mai, le Levalloisien a comparé sa mise en examen aux « procès des juifs » à la fin de la Seconde Guerre mondiale devant une salle circonspecte.Interrogé sur des montages financiers masquant une villa antillaise lors son procès à Paris pour blanchiment et corruption, le maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany a affirmé avoir l’impression « qu’on fait le procès des Juifs qui après la Libération ont pris leurs dispositions ».
Parmi les phrases prononcées par Patrick Balkany avant la suspension d’audience, on retiendra celle-ci : « J’ai l’impression qu’à défaut de faire mon procès, on fait le procès des juifs qui après la libération ont pris leurs dispositions. » #Balkany
Le tribunal correctionnel, après avoir rapidement examiné la question du moulin de Giverny, où vivent les Balkany dans l’Eure, se penchait sur une villa antillaise que Patrick Balkany avait fait construire en 1989. L’ancien député avait acheté le terrain via une société immatriculée au Liechtenstein, Belec, constituée par une fiduciaire suisse qui gérait la fortune héritée – sur des comptes suisses – de son père, ancien résistant survivant d’Auschwitz qui avait fait fortune dans le prêt-à-porter. Il avait revendu cette villa, Serena, en 2002, et l’argent de la vente avait notamment servi à aménager une autre propriété antillaise, Pamplemousse, que son épouse a fini par reconnaître avoir achetée en 1997.
« Le fisc français n’a pas été spolié »
Interrogé sur les circuits de l’argent, Patrick Balkany avait d’abord dit espérer ne pas servir de « bouc-émissaire »…
Image d’illustration : Patrick Balkany (à droite) et son fils Alexandre (à gauche), le 20 mai 2019, lors de leur procès pour blanchiment et corruption, à Paris. Benoît Peyrucq / AFP