Vous pouvez vérifier, ce n’est pas le 1er avril et la fessée a bien été interdite en France par l’Assemblée. Mme Rossignol met bien en pratique les propos qu’elle a tenus dans CSOJ expliquant que les enfants appartenaient à l’État et non aux parents. Si on comprend bien, il n’y a pas d’autre urgence en France que d’interdire la fessée, moyen éducatif millénaire qui a rendu bien des services à des enfants turbulents qui remercient aujourd’hui leurs parents pour leur sévérité.
Les colorants toxiques ne sont pas interdits, la télévision abrutissante de masse non plus, les musiques décadentes pas besoin, les publicités pornographiques encore moins, les perturbateurs endocriniens et autres poisons mortels pas du tout… par contre la fessée est une abjection, une horreur qu’il fallait interdire d’urgence ! On imagine que la main de franc-maçonnerie n’est pas très loin derrière le rideau…
La fessée interdite
Jusqu’ici, c’était une revendication portée par quelques associations et soutenue par Laurence Rossignol, ministre « des familles » ; depuis jeudi, c’est une loi de la République : la fessée est interdite. La mesure, introduite subrepticement dans la loi fourre-tout Egalité et citoyenneté et repoussée par le Sénat, a été adoptée définitivement par les députés, elle entrera en application en 2017.
Le texte bannit les « violences corporelles » à l’encontre des enfants. Le terme « violences » ayant été préféré à celui, pourtant plus adéquat, de « punitions » alors que les violences sur mineurs sont déjà spécifiquement et justement punies par le Code pénal. Assimiler la fessée à une insupportable violence parentale qui doit être mise hors la loi est un abus de langage scandaleux et une intrusion intolérable dans la sphère éducative qui relève de la responsabilité du père et de la mère.
Certes, l’interdiction n’est assortie d’aucune sanction, la loi se veut seulement pédagogique, mais s’il s’agit « d’éduquer » les parents pourquoi légiférer ? Ce n’est qu’une étape, car on voit quelle logique répressive est à l’œuvre : on constatera, tôt ou tard, que la pédagogie ayant échoué, il va falloir sanctionner les parents récalcitrants. La fessée, certes, n’est pas la panacée en matière d’éducation, ce n’est qu’un moyen de marquer la limite quand la parole n’est pas obéie. Des enfants en ont subi pendant des générations sans être traumatisés à vie ni être devenus violents une fois adultes. D’autres peuvent se plaindre, mais d’en avoir été privés alors qu’ils en auraient eu besoin pour rester dans le droit chemin.
Pour une fois, appelons Françoise Dolto à la rescousse, qui écrivait : « Les mères, quand elles étaient petites, ont parfois reçu des fessées, ce qu’elles ont trouvé bien… Pourquoi en priver les enfants, alors ? Il y a des enfants qui sont très sensibles : si on ne leur donne pas des fessées de temps en temps, ils croient qu’ils ne sont pas aimés. » Il ne s’agit pas d’interdire les seules violences physiques mais aussi psychologiques, notamment « tout traitement humiliant », sans plus de précision : renvoyer de la table familiale pour l’expédier dans sa chambre un gamin qui se conduit mal, est-ce une humiliation interdite par la législation nouvelle ?
[…]