Les colosses aux pieds d’argile sont en train de se rendre compte qu’il n’existent pas sans le peuple qui s’inscrit à leurs plateforme. Nous appelons donc au BOYCOTT TOTALE et définitif de Facebook et Twitter en passant progressivement sur d’autres canaux d’information.
Alors que Twitter et Facebook souffrent en Bourse de leurs récentes actions prises à l’encontre de Donald Trump, notre chroniqueur Alexandre Baradez, responsable de la recherche marchés chez IG France, met en garde contre le risque de coup de torchon sur le secteur de la high-tech à Wall Street, d’autant que la hausse des taux pèse.
TRIBUNE LIBRE
L’invasion du Capitole va-t-elle plomber les géants de la high-tech aux États-Unis ? Après cet événement, c’est une fin de mandat chaotique pour le président américain Donald Trump, qui se voit chassé des principaux réseaux sociaux américains. Avant l’ouverture des marchés américains lundi, les actions de Twitter et Facebook s’affichent en repli de 8% et 2% respectivement après que ces groupes ont pris la décision de bloquer les comptes de Donald Trump. Le VIX grimpait de près de 10% (indice de volatilité du SP500, le principal indice américain) avant l’ouverture des marchés alors que s’ouvre une semaine décisive où se jouera le maintien ou pas du président dans ses fonctions, à moins de deux semaines de l’investiture de Joe Biden.
Même si la capitalisation de Twitter en bourse (40 milliards de dollars) est 19 fois plus faible que celle de Facebook (762 milliards), il conviendra de surveiller l’impact « psychologique » sur les indices américains de la baisse du cours de ces valeurs. Les valeurs technologiques sont des valeurs de croissance dont les multiples de valorisation sont souvent élevés. Facebook a par exemple un ratio cours sur bénéfice supérieur à 40. Tout ce qui peut perturber la perception des investisseurs sur une valeur à court ou moyen terme peut générer plus de volatilité.
Notamment au moment où le contexte global a changé depuis quelques jours : on assiste à un redressement des taux aux États-Unis (et notamment les taux réels, c’est-à-dire les taux indexés sur l’inflation) mais également du dollar. Or la faiblesse des taux et du dollar est un catalyseur puissant pour les indices boursiers américains et notamment les valeurs technologiques, qui jouent pleinement l’effet TINA (There Is No Alternative : les investisseurs vont chercher de la performance sur les actions car les rendements obligataires sont nuls ou négatifs). Après avoir servi de valeurs “refuges” durant la pandémie, les valorisations de ces groupes sont donc tendues et forcément sensibles à toute information.
Après avoir cassé deux obliques haussières « support » au cours de dernières semaines, l’action Facebook fait une incursion sous le retracement de Fibonacci 23,6% (rallye de mars à août). Nous pourrions assister dans les jours qui viennent à un test de la troisième oblique support avec risque d’extension dans l’intervalle compris entre cette dernière oblique et le retracement de Fibonacci de 38,2% à 240 dollars.
Photo d’illustration : Donald Trump – The White House/Flickr
Capital
11 janvier 2021