Nous sommes donc passés de plusieurs milliards d’euros de déficit à 700 millions d’euros d’excédent budgétaire uniquement au détriment du matériel et du personnel car Big Pharma continue d’engranger des bénéfices records insolents. Ce chiffre va peut-être rendre heureux certains comptables et autres gestionnaires mais à quel prix a-t-il été obtenu ? C’est très simple : au prix de nombreuses morts dans les couloirs des urgences ! Au prix d’un nombre important de suicides parmi aussi bien les étudiants que les infirmières ou les médecins et même les chefs de service. Sans oublier bien sûr une dégradation extrême des conditions de travail qui conduit à des dépressions et des burnout qui vont coûter encore plus cher à la sécurité sociale et à la communauté. L’hôpital public censé soigner les patients est en réalité devenu une usine à fabriquer des malades…
Le gouvernement prévoit également d’importantes économies sur l’Assurance-maladie, les retraites et les allocations familiales.
C’est une première depuis 2001. La Sécurité sociale dégagera un excédent de 700 millions d’euros en 2019, selon le budget présenté mardi 25 septembre par le gouvernement. Ce dernier prévoit également d’importantes économies sur l’Assurance-maladie, les retraites et les allocations familiales.
Les pensions de base versées par l’Assurance-vieillesse et les prestations familiales seront revalorisées de 0,3% en 2019, alors que l’inflation est attendue à 1,6% cette année, ce qui équivaut à une économie de 1,8 milliard d’euros pour la Sécu. S’y ajoutent 3,8 milliards de maîtrise des dépenses du côté de l’Assurance-maladie, un montant proche des années précédentes.
Sans ces « mesures nouvelles », le déficit aurait plongé à 3 milliards d’euros l’an prochain, selon la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Le solde final inclura en outre un manque à gagner de 2 milliards d’euros, correspondant à de nouvelles exonérations de cotisations que l’État ne compensera pas financièrement : heures supplémentaires exonérées de cotisations sociales, suppression du « forfait social » sur l’intéressement dans les PME ou encore « correction » de la hausse de la CSG pour les retraités modestes.