Les gilets jaunes commencent à comprendre et établissent de nouvelles stratégies beaucoup plus efficaces face au régime politique actuel pilleur de richesses. Au lieu de bloquer les gens et de créer un mécontentement inutile, les gilets jaunes du Pays basque ont décidé de s’attaquer aux sociétés d’autoroute afin d’offrir un péage gratuit, aux radars afin de les couvrir et diminuer les recettes fiscales déguisées, manifester devant les centres des impôts…
La troisième journée d’action des gilets jaunes au pays Basque, lundi, n’est pas à retenir dans l’histoire à peine naissante de ce mouvement. Des actions en plusieurs lieux n’ont pas remporté le succès escompté. Ce lundi soir à Bayonne les gilets jaunes ont décidé de changer de méthode.
La manifestation lancée lundi matin et durant la journée sur le pont Henri Grenet a été largement critiquée hier soir à Bayonne lors d’une assemblée générale organisée sur le parking de Glain.
Beaucoup d’automobilistes coincés dans les embouteillages sur les rives droite et gauche de Bayonne durant la journée l’ont fait savoir aux manifestants. Certains par des gestes sans équivoque, d’autres par des insultes depuis les vitres baissées.
Aussi lundi soir, 80 gilets jaunes réunis à Glain estimaient qu’on “est entré bêtement en conflit avec les gens”. “Il faut arrêter de bloquer les ronds-points, arrêter de s’éparpiller”, poursuivaient-ils. Définir un autre mode d’action, qu’il soit local, régional ou national. En tout cas, “ne pas se tromper de but”. “Notre principale cible, c’est l’État et certaines entreprises.” Autrement dit, les péages autoroutiers et les centres des impôts.
Nouvelles règles d’organisation
Les membres de l’AG ont tous convenu que les barrages, même filtrants, sur le pont Henri Grenet se sont avérés improductifs. “Une erreur.” Désormais, de nouvelles consignes sont lancées : “Mieux se coordonner”, “ne pas bloquer”, “montrer qu’on est là”. …