Vacciner les moins de 18 ans est criminel. En réalité vacciner les moins de 40 ans est criminel car il n’y a quasiment pas de mortalité covid19 dans cette tranche d’âge. Une telle décision ne peut être prise que par des laquais de Big Pharma qui n’ont que faire de la santé publique.
Aucune décision n’est encore prise. Mais au sein de la Task force vaccination, les experts y réfléchissent : la Belgique va-t-elle ouvrir la vaccination aux plus jeunes, en commençant par les 16-17 ans ?
Dans le journal De Morgen, Pierre Van Damme, vaccinologue et membre de la Task force vaccination, estime que le vaccin Pfizer pourrait leur être proposé dès les vacances d’été. Dans cette interview, le vaccinologue de l’université d’Anvers explique pourquoi il ne faut pas vacciner que les adultes : « Sinon, ce n’est pas moins de 2 millions de personnes qui ne sont pas vaccinées et cela rend plus difficile d’atteindre l’immunité collective de 70 à 80% de personnes vaccinées. »
Pourquoi élargir la vaccination ?
L’objectif actuel pour atteindre l’immunité collective est de vacciner aux alentours de 80% de la population adulte. Pour Sophie Lucas, immunologue à l’institut de Duve (UCLouvain ), il n’est vraiment pas certain que l’on y arrivera : “Si on pouvait commencer à vacciner les moins de 18 ans, on va arriver plus facilement à 70% de l’ensemble de la population.”
C’est la première raison avancée en faveur de la vaccination des plus jeunes.
Mais ce n’est pas la seule. Selon Nicolas Dauby, infectiologue au CHU Saint-Pierre, vacciner les jeunes de plus de 16 ans a du sens : “Ce sont des jeunes qui ont beaucoup de contacts sociaux. Du coup, le virus circule beaucoup dans ce groupe d’âge.” Les adolescents participent donc à la transmission du virus. Mais Sophie Lucas insiste, “ils ne sont pas les seuls responsables.”
Administrer ce vaccin à cette tranche d’âge-là peut-il être dangereux ? Réponse de Nicolas Dauby : “Il n’y a pas de raison de penser qu’il y a des différences entre un jeune de 16 ans et un adulte de 18 ans. Au niveau du système immunitaire, tout cela est comparable. Il ne faut pas s’attendre à d’autres effets secondaires dans cette population-là. Et au niveau de l’efficacité, ce sera aussi comparable.”
Rappelons qu’Israël, pays le plus avancé en matière de vaccination, n’a pas inclus les adolescents dans sa campagne. Pour Pierre Smeesters, pédiatre infectiologue à l’Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola, « les données d’Israël suggèrent que ce n’est pas nécessaire de les inclure pour atteindre une immunité. Mais c’est encore trop fragile et les situations sont différentes. »
Vacciner aussi les 12-15 ans ?
Nous avons posé la question à Sophie Lucas. Et sa réponse est claire : « Plus les vaccins seront disponibles, plus on devra descendre dans les âges. Il faudra progresser en fonction des essais cliniques »
Pour l’instant, seul le vaccin Pfizer a été testé chez les plus jeunes, du moins chez les 16-17 ans. Et l’Agence européenne du Médicament a donné son feu vert pour cette tranche d’âge-là. Pfizer a aussi soumis des résultats pour ses essais sur les 12-15 ans, sur lesquels l’Agence européenne doit encore se pencher. D’autres entreprises effectuent également des essais cliniques sur les plus jeunes dont on attend encore les résultats.
Quel pourcentage pour atteindre l’immunité collective ?
À cet égard, les chiffres divergent. Selon certains, il faut que 70% de la population adulte soit vaccinée pour espérer atteindre une immunité collective. D’autres, comme l’Institut Pasteur en France, montent jusqu’à 90%. En fait, pour Sophie Lucas, c’est une question à laquelle on ne peut pas répondre par un chiffre précis.
Elle s’explique : « Nous parlons toujours d’une fourchette entre 70 et 80%, peut-être même au-delà. Car il y a une chose dont on ne tient pas toujours compte, c’est la contagiosité des variants qui ne sont pas encore arrivés et dont on ne connaît pas encore la contagiosité. Plus un ou des variants sont contagieux, plus le pourcentage de la population qui devra être protégée pour atteindre l’immunité collective sera grand. »
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Photo d’illustration : © AFP or licensors
Isabelle Huysen avec Céline Biourge et Jennifer Istace
RTBF3 mai 2021