Deux points à retenir de cette information qui n’est pas nouvelle : premièrement , même lorsque l’on est soumis totalement et à plat ventre aux yankees comme Sarközy, ça ne les empêche quand même pas de vous espionner ! Ce qui prouve le caractère mafieux et totalement incontrôlé de l’administration US ! Deuxième point crucial et encore plus grave : aucune réaction digne de nos politiques ne sera enregistrée à la suite de ces révélations, ce qui témoigne justement du haut degré de soumission des élites françaises à Washington ! C’est à croire qu’ils considèrent même ces écoutes comme un privilège, une marque de respect et de considération…
Les trois derniers présidents français ont été espionnés par la NSA américaine sur une période allant au moins de 2006 à 2012, selon plusieurs document publiés mardi 23 juin par Libération et Mediapart, en collaboration avec la plateforme WikiLeaks. « La République a été mise sous écoute », écrit Mediapart, qui précise que de nombreux ministres, des hauts fonctionnaires et des parlementaires sont également concernés par ces documents.
RELEASE: Espionnage Élysée – how the NSA bugged Hollande, Sarkozy and Chirac https://t.co/uflJlxeJdO pic.twitter.com/k8hDycaxNV
— WikiLeaks (@wikileaks) 23 Juin 2015
« Nicolas Sarkozy juge ces méthodes inacceptables en régle générale et plus particulièrement entre alliés », a indiqué l’entourage de l’ancien président de la République, contacté par France 2.
Que racontent ces documents ?
Voici quelques exemples. En 2008, Nicolas Sarkozy se considère comme « le seul homme capable de résoudre la crise financière » et se plaint en 2010 du « recul de Washington sur sa proposition d’accord de coopération bilatérale sur le renseignement ». En mai 2012, la NSA évoque également une conversation entre le nouveau président François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le premier veut organiser des « consultations secrètes » avec l’opposition allemande, pour étudier le scénario d’une sortie de la Grèce de la zone euro.
Ces documents ne révèlent « aucun secret d’Etat », nuance Libération, mais l’ampleur des écoutes réalisées atteste bien « de l’intérêt porté par la NSA à la France ».
D’où viennent-ils ?
Libération et Mediapart ont consulté cinq rapports d’analyse émanant de la NSA, nommés « Global SIGINT Highlights » et classés « Top-Secret ». Ces documents émanent d’un bureau identifié comme étant celui des « Summary Services », le « service des synthèses ». Ils ont été rédigés à partir des interceptions de communications réalisées sur plusieurs personnalités françaises, sans leur accord. Regroupées sous le nom de code « Espionnage Elysée » par WikiLeaks, ces notes étaient destinées à la « communauté du renseignement » américaine, selon Libération.
La France est-elle le seul pays allié concerné ?
« Si les Américains ont écouté Merkel, on ne voit pas pourquoi les autres n’auraient pas été écoutés », résume l’ancien patron de la police nationale Frédéric Péchenard, contacté par Mediapart. En 2014, un scandale similaire avait en effet agité l’Allemagne. Selon les informations de l’hebdomadaire Der Spiegel, le portable d’Angela Merkel avait été espionné par la NSA, déclenchant une vague d’indignation dans le pays.