C’est à peine croyable de lire un tel article et de constater à quel point Roman Polanski est hors-sol, il ne se rend même pas compte de ce qu’il fait et à quel point cela peut choquer le peuple. Rappelons qu’il est toujours recherché par les autorités judiciaires US, qu’il est en cavale suite au viol d’une gamine de 13 ans après l’avoir droguée ! C’est ce qui se passe quand les plus hautes sphères de l’état qui protègent un criminel pédophile depuis des décennies…
Le réalisateur franco-polonais estime n’avoir pas eu la chance de « se faire entendre ».
L’académie des Oscars va devoir se défendre au tribunal de sa décision d’exclure, en 2018 dans le sillage du mouvement #metoo, le réalisateur franco-polonais Roman Polanski, qui a fui les États-Unis il y a quatre décennies après avoir plaidé coupable de détournement de mineure. Le cinéaste, 85 ans, a déposé un recours en justice à Los Angeles en Californie, jeudi 18 avril, selon l’assignation transmise par son avocat Harland Braun à l’Agence France-presse (AFP) samedi.
Le 3 mai 2018, l’Académie des arts et sciences du cinéma, qui remet les Oscars et compte plus de 7 000 membres, avait annoncé l’exclusion de M. Polanski en même temps que celle de l’acteur Bill Cosby, condamné pour agression sexuelle.Pas de « préavis raisonnable »
La décision avait été transmise par courrier le jour même au réalisateur, « avec effet immédiat ». À l’époque, le Conseil des gouverneurs de l’Académie, composé de 54 membres, avait dit avoir suivi ses nouvelles normes de bonne conduite, adoptées au début du mouvement #metoo et après la chute du producteur Harvey Weinstein.
Mais M. Polanski estime, dans l’assignation rédigée par son conseil, que l’Académie aurait dû lui donner un « préavis raisonnable » avant toute mesure d’exclusion, et « une chance raisonnable de se faire entendre ». Il est précisé dans ce document que l’organisation hollywoodienne, qui regroupe les professionnels du septième art, s’est réunie le 26 janvier pour réexaminer et confirmer sa décision.Soutenu par la victime
« Les procédures suivies pour expulser M. Polanski étaient équitables et raisonnables. L’Académie défend une décision appropriée », a répondu un porte-parole, vendredi, dans un communiqué transmis à Variety.
Roman Polanski avait plaidé coupable, en 1977, de détournement de mineure pour avoir eu des relations sexuelles illégales avec Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans.
Ce seul chef d’accusation retenu était le résultat d’un accord à l’amiable avec le juge, après que Polanski a été inculpé initialement sur des charges plus graves, notamment viol d’une mineure sous l’emprise de stupéfiants.
Samantha Geimer, qui a déjà expliqué avoir pardonné à M. Polanski, a déclaré qu’elle le soutenait dans sa démarche de réadmission. Le réalisateur a fui les États-Unis à la suite d’un changement de position du juge, qui risquait de le condamner à une peine plus lourde que prévue. Les procureurs américains cherchent toujours à le faire revenir dans le pays pour qu’il reçoive sa sentence.
Photo d’illustration : Roman Polanski, lors de la 70e édition du Festival de Cannes, le 27 mai 2017. LAURENT EMMANUEL / AFP
Le Monde
AFP