La destruction de l’hôpital public français va nous mener à la même impasse catastrophique qui va obliger les médecins à choisir qui soigner entre 2 patients atteints du coronavirus, l’un ayant 30 ans et l’autre 82 !
Face à la rapide diffusion du Covid-19 dans le nord du pays, les hôpitaux de la région sont saturés.
Dans les unités qui accueillent les patients infectés, les médecins sont déjà appelés à privilégier ceux qui ont plus de chance de s’en sortir.
Un document publié ce week-end par la Société italienne d’anesthésie, d’analgésie, de réanimation et de thérapie intensive (Siaarti) reflète la situation catastrophique dans laquelle sont plongés les hôpitaux des régions du nord du pays, les plus touchées par le virus Covid-19 qui progresse à une rapidité exponentielle. Bien que le système sanitaire public en Lombardie, en Émilie-Romagne et dans le Piémont soit considéré comme le plus efficace d’Italie, les unités de thérapies intensives y sont désormais saturées.Sélection dramatique dans les unités de soin
Dans ce document intitulé « Recommandations d’éthique clinique pour l’admission de patients dans des unités de thérapie intensive et pour leur suspension dans des conditions exceptionnelles de déséquilibre entre nécessités et ressources disponibles », il est indiqué que la pression à laquelle sont soumis les hôpitaux est telle que si l’épidémie ne ralentit pas, il sera nécessaire de fixer des critères de sélection dans tout le pays.
« Dans le Nord, où plus de 500 patients sont en thérapie intensive, nos confrères qui travaillent pratiquement H 24, sont contraints d’évaluer, au jour le jour, les cas qui peuvent avoir des chances de survivre et ceux qui…
Photo d’illustration : Un poste de contrôle médical à l’entrée de l’hôpital à Brescia, en Lombardie, le 3 mars. C’est là que sont « triés » les patients, ceux potentiellement infectés par le coronavirus et les autres. / Flavio Lo Scalzo/Reuters
Anne Le Nir (à Rome)
La Croix
8 mars 2020