Personne ne lui a encore dit que le confinement est déconseillé par l’OMS et qu’il ne sert à rien comme démontré depuis 8 mois en Argentine mais également en France, Belgique, Espagne… ? Cette incompétente veut fermer les écoles alors que les enfants ne tombent pas malades et ne contaminent pas ! Elle veut détruire une autre année scolaire !!!
Il faut d’URGENCE cesser d’écouter ces médecins cinglés qui se prennent pour Dieu, tant cette crise leur a donné trop de pouvoir ! Ils sont irresponsables et n’ont pas à prendre des décisions politiques qui mettent en danger tout un peuple.
Face à la deuxième vague « qui va monter plus haut et durer plus longtemps », l’épidémiologiste préconise de tester massivement les Français et réclame la mise en place d’un confinement aussi strict que celui du mois de mars.
Elle répond aux questions d’upday.
upday
« La deuxième vague est là et elle est violente », a prévenu le ministre de la Santé Olivier Véran lors de son point hebdomadaire ce jeudi. Cette deuxième vague était-elle prévisible ?
Catherine Hill
Oui. En observant simplement les arrivées à l’hôpital et en réanimation, on voit bien qu’elles ont augmenté depuis la mi-août régulièrement de 4% par jour.
upday
Donc la fin des vacances marquait déjà un retour de l’épidémie. Est-ce que ça veut dire qu’il aurait fallu agir différemment cet été ?
C.H.
Il aurait fallu agir différemment dès le départ. Dès qu’on a eu des tests, il aurait fallu envisager le dépistage systématique de la population. Les tests tels qu’ils sont faits aujourd’hui sont inadéquats.
upday
Pourquoi ?
C.H.
La doctrine officielle c’est d’attendre que les patients soient symptomatiques et ensuite de rechercher leurs contacts. Or, en moyenne, les gens sont symptomatiques cinq jours après la contamination. Mais ils sont contagieux dès le premier jour ce qui veut dire que quand ils sont symptomatiques ils ont déjà contaminé des gens pendant quatre jours avant. Ensuite on les dépiste en moyenne trois jours après les symptômes, et la moitié des gens ont leur résultat en 24 heures, donc c’est au bout de neuf jours de contamination que les gens découvrent qu’ils étaient contagieux. Et la plupart ne sont plus contagieux le 10e jour.
En fait tout ce qu’on a fait jusqu’à maintenant en cherchant des cas symptomatiques, c’était beaucoup trop lent. Il faut trouver les gens avant qu’ils soient symptomatiques.
upday
Et comment procède-t-on pour les trouver ?
C.H.
Pour ça il faut tester tout le monde. C’est faisable mais c’est aussi une question politique. Il s’agit de mettre l’argent là plutôt que de payer ceux qui sont confinés et ne peuvent pas travailler. C’est beaucoup moins cher de tester tout le monde. Il est encore temps d’agir avec les tests groupés.
upday
En quoi consistent les tests groupés que vous évoquez ? Comment ça marche ?
C.H.
On met les prélèvements de 20 personnes dans le tube et si les 20 personnes sont négatives, le test est négatif. On estime aujourd’hui la prévalence du virus en France à un peu plus de 1%. Donc si on teste toute la population, on aura 1% de positif. Si on groupe les tests par 20, 4 tubes sur 5 seront négatifs donc on fera 25 tests au lieu de 100, c’est très économique. Les autorités françaises refusent de les utiliser mais ils se pratiquent dans beaucoup d’autres pays (en savoir plus, ndlr).
upday
Donc finalement plutôt que de confiner, il vaut mieux tester massivement ?
C.H.
Non, il faut confiner pour tester mais pas un confinement comme celui qu’on voit aujourd’hui.
Si on se confinait pendant huit semaines comme lors du premier confinement, on en serait le 22 décembre là où on en était le 11 mai. En tous cas en terme d’admissions en réanimation.
On a confiné à peu près avec le même nombre de personnes hospitalisées en réanimation qu’on avait en mars. Par contre on a confiné tard si on prend le nombre de nouvelles hospitalisations. Lors du premier confinement, il arrivait en moyenne 1.000 personnes à l’hôpital chaque jour. Quand on a confiné la semaine dernière, on en était déjà à 2.000 hospitalisations quotidiennes. On a tardé à confiner.
upday
Cette fois-ci on est dans un confinement plus souple qu’en mars. Qu’est-ce que cela implique pour la deuxième vague que nous sommes en train de vivre ?
C.H.
Elle va monter plus haut et va durer plus longtemps. La situation qui est déjà assez catastrophique dans les hôpitaux va devenir complètement impossible.
Une fois encore le confinement n’est pas une solution, c’est juste une mesure de « congélation », on cherche à réduire le risque de transmissions temporairement mais le virus reste partout.
upday
Ça veut donc dire que cette deuxième vague est loin d’être la dernière…
C.H.
Bien sûr ! Si on ne teste pas massivement, ça va obligatoirement repartir. De toutes façons on va être obligés de venir aux dépistages massifs. La Slovaquie est en train de le faire, le Royaume-Uni va s’y mettre, ils commencent à Liverpool…
updayLe gouvernement prévoit des mesures restrictives tant qu’on sera au-dessus de 5.000 cas par jour. À quoi correspond ce chiffre ?
C.H.
À rien ! De toutes façons, le nombre de cas qu’on trouve c’est le plus mauvais indicateur dont on dispose puisque ça dépend de la quantité de tests. Si on se base sur la prévalence du virus en Angleterre et en Slovaquie et qu’on testait tout le monde, ce n’est pas 5.000 cas qu’on trouverait mais 670.000 ! Qu’on en trouve 5.000 ou 50.000, on est donc très loin du compte.
En ce moment, je pense qu’on trouve un cas sur 4 même si le gouvernement et le Conseil scientifique disent, eux, qu’on trouve un cas sur deux. Si on se met à en trouver 9 sur dix, ça sera un progrès colossal. À condition de les isoler évidemment.
Ça demande donc une organisation aussi pour l’isolement. On en a parlé mais on ne l’a jamais vraiment fait.
Isoler ça veut dire envoyer les gens infectés dans des hôtels au lieu de leur dire « rentrez chez vous et essayez de ne pas contaminer le reste de votre famille ». Pour les gens qui ne peuvent pas s’isoler chez eux, il faut rouvrir les hôtels qui sont vides pour y mettre les malades. La Sécu paiera et les hôteliers seront très contents. Il suffit qu’ils restent isolés pendant dix ou quatorze jours, ça suffit.
upday
Dans l’hypothèse où les chiffres baissent, on peut imaginer être déconfinés pour les fêtes de fin d’année. Va-t-on pouvoir se réunir ?
C.H.
Bien sûr que non ! La situation sera toujours très mauvaise. Les gens meurent, Noël c’est secondaire. On en est à plus de 400 morts en moyenne par jour sur les sept derniers jours.
La situation est vraiment très mauvaise, ça va continuer comme ça pendant encore au moins quinze jours.
upday
Vous pensez donc vous aussi qu’on atteindra un pic dans quinze jours ?
C.H.
Non, probablement plus tard puisque le confinement est très mauvais : les enfants vont à l’école, le virus circule, ils contaminent leurs parents, leurs grands-parents… Eux-mêmes contaminent la boulangère…
upday
Vous estimez donc qu’il fallait fermer les écoles ?
C.H.
Bien sûr ! Il faut refaire un confinement aussi strict que possible parce que la situation est très mauvaise puisqu’on a confiné beaucoup plus tard.
Il faut aussi prendre conscience qu’on n’a pas la position de repli qu’on avait avant puisqu’on ne peut plus envoyer des patients dans d’autres régions comme on l’a fait pour la première vague. Il arrive 400 patients Covid par jour en réanimation et ce nombre risque de continuer à doubler tous les 17 jours, les médecins veulent continuer à soigner les infarctus du myocarde et autres urgences mais on ne va jamais s’en sortir. On court à la catastrophe !
Le gouvernement n’a pas compris comment il fallait prendre cette épidémie. Il n’a pas compris que ce virus va très vite et qu’il circule énormément à travers les asymptomatiques.
6 novembre 2020