Covid-19 : la Suède toujours sans masque

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Contrairement aux mensonges des plateaux télés français, la Suède va bien et n’a pas changé de politique sanitaire vu que les masques ne sont toujours pas obligatoires même dans les transports en commun, maintient de l’ouverture des bars, des restaurants et des discothèques !
Ce qui est agréable en Suède c’est qu’ils laissent les gens décider en toute connaissance de cause, la liberté est totale. Celui qui veut mettre le masque peut le faire, celui qui veut se vacciner également mais on peut aissi le refuser sans passer pour un fou ou un complotiste comme les images nombreuses le démontrent.


La Suède a récemment resserré les règles sur les rassemblements, après six mois de laisser-faire.

Mais le masque n’y est toujours pas obligatoire dans les commerces et les transports en commun. La présidente de l’Association médicale mondiale, Heidi Stensmyren, a expliqué pourquoi à La Presse.

La Dre Stensmyren, qui vient d’être élue présidente de l’Association médicale mondiale, participait virtuellement vendredi aux Journées de formation interdisciplinaire de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.


Comment a évolué le modèle de la Suède durant la deuxième vague ?

On avait espéré que la deuxième vague serait moins importante. Elle est finalement plus grave. Elle est aussi plus étendue, partout au pays, alors qu’au printemps, seul Stockholm était touché. Et nous avons des réinfections, 150 cas au moins à Stockholm de gens qui avaient eu un test positif le printemps dernier et qui ont eu un deuxième test positif cet automne.

Quels changements ont été apportés afin d’éviter le confinement ?

On a limité le nombre de personnes qui peuvent se réunir, mais on a maintenu l’ouverture des bars, des restaurants et des discothèques. Seulement, on a maintenant plus de patrouilles pour vérifier que le nombre maximal de clients et la distance entre les clients sont respectés. Cela dit, on a beaucoup plus de moyens pour traiter les patients, avec notamment les médicaments comme les corticostéroïdes, l’antiviral remdésivir et les anticoagulants. La proportion de patients hospitalisés qui se retrouvent aux soins intensifs a diminué de moitié par rapport au printemps dernier. La mortalité hospitalière a aussi diminué.

Qu’en est-il des masques ?

Il y a un débat du matin jusqu’au soir, tous les jours, dans les médias. Pour le moment, ni le gouvernement suédois ni les responsables des 21 régions sanitaires n’ont recommandé le port du masque, mais, concrètement, tous les hôpitaux et les hôtels ainsi que de nombreux commerces et établissements l’imposent à leurs employés. Je pense qu’il serait grandement bénéfique qu’on le recommande dans les transports publics.

Pourrait-il y avoir une obligation du port du masque dans les lieux publics intérieurs, comme dans la plupart des pays occidentaux ?

Ça serait possible au niveau des régions sanitaires. Mais en Suède, une recommandation est beaucoup plus forte que dans d’autres pays. Culturellement, les Suédois suivent les recommandations.

La pandémie a touché plus durement les immigrés récents en Suède. Certains ont avancé que le gouvernement s’était fié à tort à l’hypothèse que la forte culture d’obéissance aux recommandations était présente dans ces communautés.

C’est vrai, il y a des différences culturelles dans le respect des recommandations de la Santé publique. Je suis moi-même une immigrée [de l’Allemagne]. Mais il y a aussi des facteurs économiques. Dans les groupes d’immigration récente, il y a souvent plusieurs générations sous le même toit, et les enfants infectent les personnes âgées, il y a plus de tabagisme, une moins bonne santé en général, et les gens travaillent souvent dans des secteurs où il y a un contact avec le public, les maisons de retraite, les transports.

Quand attendez-vous les premiers vaccins ?

En janvier et en février. On va commencer par vacciner les pensionnaires des maisons de retraite et les travailleurs de la santé qui sont en contact avec les groupes à risque de transmettre le SARS-CoV-2 [le coronavirus responsable de la COVID-19].

La proportion de personnes ayant des anticorps contre le SARS-CoV-2 a progressé moins rapidement que prévu en Suède [moins de 10 % de la population de Stockholm en juin]. Pourquoi ?

Il semble que certaines personnes soient infectées et n’aient pas d’anticorps par la suite, mais soient immunisées par un autre mécanisme, les lymphocytes T. Mais il est encore trop tôt pour connaître l’importance de l’immunité par les lymphocytes T.


En chiffres

Suède

Nombre d’habitants : 10,2 millions

Nombre de cas de COVID-19 : 208 000

Nombre de morts liées à la COVID-19 : 6406

Québec

Nombre d’habitants : 8,5 millions

Nombre de cas de COVID-19 : 130 000

Nombre de morts liées à la COVID-19 : 6774

Sources : ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Agence de santé publique de la Suède

Une version précédente de ce texte indiquait un bilan de 3500 morts pour la première vague de la pandémie en Suède. Ce chiffre est plutôt de 5000 morts, dont 3500 avaient plus de 70 ans.


Centre-ville de Stockholm, en Suède, le 10 novembre dernier – PHOTO REUTERS

Mathieu PerreaultMathieu Perreault 
La Presse

21 novembre 2020

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