Les situations s’enchaînent et se ressemblent comme si aucun enseignement n’avait été pris en compte à la suite des scandales précédents. Il s’agit pourtant d’une vieille molécule découverte au début des années 60 et largement utilisée pour soigner l’épilepsie. Dès le début des années 80, des médecins ont signalé son implication dans l’apparition d’effets délétères sur le fœtus humain et le Lancet, prestigieuse revue médicale, en avait fait part dès 1982. En 2009, une maman fait le lien entre l’effet de ce médicament qu’elle prend régulièrement depuis son enfance et la naissance de deux bébés nés en 1999 et 2002 et porteurs de spina bifida , une malformation congénitale caractérisée par une anomalie de la fermeture du tube neural. Cette mère a engagé des poursuites judiciaires contre Sanofi, le fabricant de ce médicament qui, par ailleurs, présentent de nombreux autres effets secondaires possibles. Comme pour les autres affaires, les patients auxquels cette molécule est prescrite au long cours, voire à vie, ne sont pas informés des conséquences auxquelles ils s’exposent. Le comble est que l’expert désigné par le tribunal pour examiner les deux enfants est celui-là même qui a été mis en examen dans l’affaire du Mediator, en juillet 2013, pour prise illégale d’intérêt ! Est-ce sérieux ? Ne marche-t-on pas sur la tête, vraiment ? En filigrane, on entrevoit la signature maçonnique… On marche sur la tête !
[citation source= »http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/10845-Depakine-controverse-autour-de-l-expert-nomme-par-la-justice »]« Dépakine », c’est le nom d’un antiépileptique actuellement sur le banc des accusés. En effet, d’après Le Figaro du 20 mai, traitements antiépileptiques et grossesse ne feraient pas bon ménage. Pourtant, des années durant, de futures mères n’auraient pas été informées des risques de malformation qui pesaient sur leur bébé. Et aujourd’hui, de nombreux enfants paient le prix de ce qui s’annonce comme le prochain scandale sanitaire. Des enfants nés avec un spina bifida Une famille vient de déposer plainte contre Sanofi, laboratoire fabricant la Dépakine (valproate de sodium), traitement mis en cause. Les chefs d’accusation sont, selon le quotidien qui a eu accès à la plainte, très lourds : administration de substance nuisible, atteinte involontaire à l’intégrité de la personne, tromperie aggravée, mise en danger d’autrui, non-signalement d’effets indésirables graves. La maman, Marine Martin, est épileptique depuis l’enfance, et a continué à prendre son traitement durant ses deux grossesses. Et ses deux enfants sont nés (en 1999 et 2002) atteints d’un spina bifida, une malformation liée à une mauvaise fermeture du tube neural durant le développement du fœtus. Mais il faudra attendre 2009 pour que Marine Martin fasse le lien entre la prise de valproate de sodium et les malformations de ses enfants. Et ce n’est qu’après deux années supplémentaires que la médecine confirmera le lien entre traitement et effets tératogènes. On est donc en 2011. Les scientifiques inquiets dès le début des années 1980 La situation semble à peine croyable quand on sait que le valproate de sodium est une molécule autorisée depuis 1960, mais surtout, que celle-ci a commencé à inquiéter les scientifiques dès le début des années 1980. Le Figaro cite ainsi une publication, parue dans la prestigieuse revue médicale The Lancet en 1982, dans laquelle les effets délétères du valproate de sodium sur les foetus étaient déjà abordés. Comme le souligne le quotidien, en 2006, on pouvait encore lire dans le Vidal : « Chez une femme épileptique traitée par valproate, il ne semble pas légitime de déconseiller une conception » ! L’expert nommé mis en examen dans le Mediator Et s’agissant de la justice les premières polémiques arrivent aussi. Le Figaro révèle encore que le 12 mai dernier, le tribunal de grande instance de Paris a désigné dans le cadre d’une expertise civile concernant la Dépakine, Bernard Rouveix, un expert mis en examen le 17 juillet 2013 dans l’affaire du Mediator pour prise illégale d’intérêts. Au cours de l’instruction dans cette affaire, il est également apparu qu’il avait réalisé des études pour Sanofi, le laboratoire qui commercialise la Dépakine. C’est pourtant à lui que reviendra la charge d’expertiser les deux enfants handicapés après que leur mère ait pris de la Dépakine pendant ses grossesses. [/citation]