On ne peut ne pas faire le lien avec l’affaire J. Sauvage, la dame qui a tué son mari après des décennies de violence conjugale et qui a écopé de 10 ans de prison ferme. Ici, on a un double infanticide, nous sommes dans une société hyper protectrice des femmes et pourtant le verdict n’a strictement rien à voir, il est 5 fois moindre malgré un double meurtre. On a comme l’impression que les nourrissons, qui sont des êtres humain à part entière, sont moins importants que les adultes !
La cour d’assises du Puy-en-Velay (Haute-Loire) a finalement reconnue coupable jeudi soir une mère responsable du double infanticide.
Elle avait tué deux de ses enfants en 2005 et 2012 à Saint-Romain-Lachalm. La justice a choisi de lui appliquer une peine jugée plutôt clémente. Le sort de cette femme reconnue coupable de deux néonaticides a sans aucun doute ému les jurés chargés de la condamner. Comment passer sous silence les coups de son compagnon, même quand elle était enceinte, les humiliations et le vide social et affectif qu’il avait fait autour d’elle ?
Deux ans de prison ferme, c’est la peine dont écope cette femme de 42 ans qui a déjà passé quatorze mois en détention préventive. Mais ce qui est sans doute le plus important, c’est que le jury a choisi de ne pas la priver de ses droits parentaux comme le réclamait le ministère public. Elle pourra donc à l’issue de sa peine de prison retrouver ses quatre enfants. Ses deux avocats étaient heureux d’avoir pu obtenir cette clause dans le jugement d’assises.
“Un verdict empreint d’une grande humanité, cette femme le méritait”
— Maître Marcel Schott, avocat de la mère
Maître Marcel SCHOTT avocat de la mère infanticide
“Elle va passer quelques jours en prison et j’espère qu’elle sortira le plus rapidement possible”
— Maître Marcel Schott, avocat de la mère
Son ex-mari, lui, écope de deux ans de prison dont un avec sursis mais il est ressorti libre du tribunal et pourra bénéficier d’un aménagement de peine.
“Je pense que c’est une décision juste et adaptée au contexte de cette affaire”
— Maître Anne-Sophie Clauzier, avocate du père
Mais au-delà de ces peines de prison, le plus important, c’est que les deux parents ne sont pas privés de leurs droits parentaux.
les droits parentaux des deux parents sont maintenusIls ont l’un et l’autre l’obligation de suivre des soins et de ne pas rentrer en contact. Les deux condamnés ne devraient pas faire appel, le ministère public en revanche peut lui interjeter dans les dix jours.
France Bleu — Le Puy-en-Velay, France