De plus, cet attardé mental n’exclut pas le recours au confinement général ! Ces gens sont très dangereux, il faut les mettre hors d’état de nuire avant qu’il ne soit trop tard. Nous avons une gestion sanitaire proche de la Corée du Nord qui n’a plus rien à voir avec la science ou la médecine…
L’Angleterre va interdire les rassemblements de plus de six personnes, y compris au domicile, pour endiguer le coronavirus et la France réfléchit à faire de même. “Il n’y a pas de chiffre magique”, admet Bruno Lina mais l’idée est de “maintenir une vie sociale” tout en limitant “le brassage des personnes”.
Le gouvernement va devoir prendre des décisions difficiles”, a estimé le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, alors que le nombre de personnes touchées par le coronavirus augmente de plus en plus dans certaines régions de France, notamment dans le Sud. Les Anglais s’apprêtent à interdire les rassemblements de plus de six personnes y compris à la maison. Une telle mesure est-elle envisageable en France ? “Cela fait partie des éléments qui sont sur la table”, a répondu jeudi 10 septembre sur franceinfo Bruno Lina, membre du conseil scientifique. “Il n’y a pas de chiffre magique, mais il est clair que quand on a un groupe de 70 personnes, on a dix fois plus de chances de rencontrer quelqu’un qui est malade que si on a un groupe de sept. Donc, il s’agit de définir effectivement ces espèces de bulles sociales qui permettent de continuer à avoir des contacts, voir des gens, à aller au restaurant, recevoir, mais en évitant des brassages trop importants”.
franceinfo : Le confinement général fait-il partie de ce que vous préconisez ?
Bruno Lina : À priori non. Il faudrait qu’il arrive une catastrophe pour qu’on soit amené à utiliser de nouveau cette arme terrible qu’est le confinement généralisé. En revanche, ce que l’on sait, c’est qu’on voit une hétérogénéité très importante dans la dynamique de l’épidémie actuellement en France. Certaines régions, et en particulier dans le sud de la France, sont beaucoup plus touchées que d’autres. Et forcément, à partir du moment où le virus circule plus dans certains endroits, on aurait envie d’avoir des actions spécifiques.
Des confinements par région ? Par métropole ?
Il n’y a pas que le confinement comme arme pour lutter contre la diffusion du virus. Il y a d’autres mesures qui peuvent être utiles. Il y a surtout, a priori, l’application de ce qu’on ne fait pas suffisamment bien encore, le principe de tester, tracer, isoler. On teste beaucoup, on teste beaucoup parfois un peu de façon désordonnée. L’idée, c’est d’avoir une capacité de test qui soit réorientée à la fois vers le diagnostic en mettant une filière diagnostic spécifique et dépistage.
On arrête le dépistage gratuit pour tout le monde ?
Non. On le continue, mais vous voyez bien que, dans les files d’attente des gens qui attendent pour pouvoir se faire tester, il y a deux catégories de personnes. Ceux qui viennent pour un diagnostic parce qu’ils sont malades ou parce qu’ils sont en contact et ceux qui viennent pour un dépistage parce qu’ils vont voir leur grand-mère ou partent à l’étranger. Les deux questions sont légitimes. Il faut que l’on continue à pouvoir les tester. Mais il y a une urgence diagnostique pour ceux qui sont malades. Il faut qu’on puisse leur dire tout de suite si oui ou non, ils sont malades de façon à ce que, une fois qu’ils ont leurs résultats, ils s’isolent…